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Quand la machine remplace l’homme

Je ne vais pas revenir sur la fermeture de l’usine Ford à Genk. En revanche, je voulais ajouter quelques éléments de réflexion. Le premier, c’est qu’avec une crise qui dure depuis 4 ans maintenant, les entreprises ont hélas appris à vivre sans leurs ouvriers ou leurs employés.

En effet, le Prix Nobel d’économie Joseph Stieglitz a remarqué que les entreprises profitent souvent de la baisse des taux d’intérêt pour acheter de nouvelles machines et/ou pour robotiser ce qui ne l’était pas encore. Bref, la hausse du chômage va de pair avec la hausse de productivité des entreprises et si vous en doutez, je vous rappelle quelques chiffres liés aux 3 dernières récessions aux Etats-Unis.
Première récession en 1991: il fallait à l’époque attendre 23 mois pour retrouver le niveau d’emploi avant la crise. Deuxième récession en 2001: il fallait attendre 38 mois pour retrouver le niveau d’emploi avant la crise et puis, troisième récession en 2008 : les experts prévoient au minimum 5 ans avant de retrouver le niveau d’emploi antérieur et en 4 ans, le chômage n’a pas baissé, que du contraire.

En réalité, comme le constatent certains économistes, les entreprises apprennent – hélas – à faire plus avec moins, et un nombre croissance de fonctions est assuré par des machines et autres puces électroniques. Avant, les employés ou les ouvriers étaient réembauchés dès que la demande se redressait. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, tous les secteurs d’activité sont de plus en plus centrés sur la productivité et quand ils ont licencié du monde, ils cherchent à repenser toute leur organisation. Aux Etats-Unis, une plaisanterie amère veut que dans les régions productrices de coton, une filature moderne n’emploie plus qu’un homme et un chien. L’homme est là pour donner à manger au chien et le chien est là pour empêcher l’homme de s’approcher des machines. Sans commentaire.

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