Quand VW plagie une pub belge

Pour le marché chinois, Volkswagen signe un nouveau spot décoiffant réalisé par l’agence Ogilvy. Problème : il s’inspire méchamment d’une campagne belge signée Happiness Brussels pour l’association PEVR en 2009.

Depuis 1999, le site anglophone Joe la Pompe répertorie les plagiats publicitaires ou du moins ce qui y ressemble. Etrangement, la toute dernière campagne de Volkswagen réalisée par l’agence Ogilvy & Mather Bejing pour le marché chinois n’y figure pas encore.

Postée le 6 juin dernier sur YouTube, le spot Eyes on the road affiche pourtant plus de 22 millions de vues en deux semaines à peine, témoignant ainsi de son côté spectaculairement viral. Le pitch ? Les spectateurs d’un cinéma de Hong Kong sont filmés en caméra cachée pendant les pubs qui précèdent le long-métrage programmé. En coulisse, un technicien a repéré tous les numéros de GSM accessibles dans la salle grâce à un petit appareil savant. A l’écran, les spectateurs voient un spot tourné en caméra subjective. Ils sont “à la place” du conducteur sur une route bordée d’arbres. Après quelques secondes, un SMS est envoyé simultanément à toute l’audience. La majorité dégaine évidemment son smartphone. A l’écran, la voiture fonce alors dans un tronc et un message signé VW apparaît, stipulant qu’il vaut toujours mieux garder les yeux sur la route…

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Or, il s’agit quasiment du scénario d’un spot réalisé cinq ans plus tôt par l’agence belge Happiness Brussels pour l’association Parents d’Enfants Victimes de la Route (PEVR).

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Certes, la scène ne se passe pas dans un cinéma, mais derrière l’ordinateur d’un spectateur unique lui aussi piégé par un complice. Même caméra subjective, mêmes images de route, même artifice téléphonique (le GSM sonne), même issue fatale (pour un piéton cette fois) et même plaidoyer final invitant à ne pas décrocher au volant.

Primée aux Cannes Lions en 2009, cette campagne intitulée Let it Ring a été honorée par trois Gold et deux Silver. Difficile de croire au plus étonnant des hasards…

Frédéric Brébant

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content