Quand la pub utilise l’effet miroir

Pour mieux sensibiliser les foules au message publicitaire, les annonceurs jouent de plus en plus avec l’image même du consommateur. C’est ce qu’on appelle “l’effet miroir” : une stratégie qui glorifie l’ego du client ou s’amuse habilement avec son reflet.

Dans cette société de réseaux sociaux qui “starifient” plus que jamais le “moi”, il devient de plus en plus difficile, pour un annonceur, de faire passer un message par les voies traditionnelles.

Voilà sans doute pourquoi de plus en plus de campagnes jouent désormais sur l’ego de leurs cibles en s’attaquant directement à leur image. Avec cette stratégie qui touche à sa personne, le consommateur se sent ainsi valorisé ou du moins concerné par le message qui apparaît en filigrane.

Dernier exemple en date qui cartonne sur YouTube : la vidéo Photoshop Live – Street Retouch Prank qui affiche déjà près de 14 millions de vues en dix jours à peine. Pour vanter les mérites de son logiciel de retouches Photoshop, le fabricant de programmes Adobe a réquisitionné les services de l’artiste Erik Johansson. Objectif : photographier, à leur insu, des passants qui attendent tranquillement le bus en Suède et modifier très vite leur image, en temps réel, sur le panneau digital de l’abribus, pour en faire une affiche rigolote qui les met en scène. Drôle et efficace.

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Autre exemple beaucoup plus agressif imaginé cette fois par l’agence Leo Burnett pour l’institut britannique de la sécurité routière : à Londres, dans les toilettes pour hommes d’un bar quelconque, une caméra cachée filme uniquement les réactions de quelques clients guillerets devant le miroir. Ils se lavent les mains, observent leur visage, lorsque tout à coup, un bruit strident d’accident de voiture retentit dans les toilettes, ponctué du bris du miroir en question où la tête d’un mannequin finit par apparaître de l’intérieur du mur.

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Un scénario digne d’un film d’horreur, certes, mais qui a le mérite de conscientiser les foules au drame de l’alcool au volant, en jouant habilement sur le propre reflet de la personne visée.

Frédéric Brébant

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