Pourquoi le CIO verrouille à ce point les images des JO 2016

© Reuters

A l’heure où les amateurs de sport vivent au rythme de Rio et des Jeux olympiques, le CIO a interdit aux médias de diffuser toute image vidéo courte sur les réseaux sociaux.

Pas toujours facile de combiner diffusion télé et réseaux sociaux. A l’heure où les amateurs de sport vivent au rythme de Rio et des Jeux olympiques, le Comité international olympique (CIO) a interdit aux médias de diffuser toute image vidéo courte sur les réseaux sociaux : pas de diffusion en direct sur l’application Periscope ou de replay succinct sur Vine, ni sur aucun réseau social d’ailleurs. Cela vaut aussi pour le format GIF, petit format d’image animé qui reprend du service sur le Net et passe plus facilement entre les mailles du filet du contrôle de droits.

4,1 MILLIARDS DE DOLLARS

C’est le montant récolté par le CIO pour la diffusion télé des 19 jours de compétition à Rio. Un record. Rien qu’aux Etats-Unis, la chaîne NBC a accepté de payer 1,23 milliard de dollars. Plus que les 900 millions déboursés pour les Jeux de Pékin en 2008.

La mesure qui peut surprendre frustre évidemment pas mal d’habitués du Net alors que tout s’y partage généralement allègrement, notamment les scènes marquantes de ce type d’événement. Les goals des Diables rouges pendant l’Euro, par exemple, ne passaient pas inaperçus sur Twitter. Mais le CIO ne veut pas de cela alors que les médias du monde entier ont déboursé plus de 4 milliards de dollars de droits de diffusion.

Si le CIO interdit aux médias disposant des droits de diffusion de partager des extraits en ligne, c’est en apparence pour protéger les droits des différents médias qui disposent chacun d’une autorisation territoriale. Or il est presque impossible, sur Internet, de contrôler cette délimitation géographique. Mais on peut aussi y voir un moyen, pour le CIO, de verrouiller les deals avec certains acteurs du Net comme Snapchat ou Facebook. Ce dernier dispose par exemple du droit de diffuser, en collaboration avec des médias diffuseurs, des lives et autres moments forts.

Bref, le CIO entend visiblement garder chaque média à sa place. Pour tirer le meilleur profit des juteux droits de diffusion tout en sachant, bien sûr, qu’il est impossible d’imposer aux internautes une interdiction totale de partager l’arrivée triomphale de Greg Van Avermaet, notre cycliste médaillé d’or.

Partner Content