Les Vins d’Alsace se la jouent techno

Les grands blancs d’Alsace s’offrent un coup de jeune en optant pour une opération de com’ audacieuse qui mixe promo réactive et nouvelles technologies. Au risque toutefois d’embrouiller les esprits…

Jouer la carte de la mobilité, de l’hyper-connectivité et de l’immédiateté pour donner à la marque un caractère “branché”, tel semble être le nouveau joujou des agences de pub pour se différencier et séduire le client.

Preuve en est avec la récente #DrinkAlsace Experience (sic) lancée par Lielens pour dynamiser, en Belgique, l’image des vins de cette région de France. Héritant récemment du budget du Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace (CIVA), soit quelque 450.000 euros annuels, l’agence de pub bruxelloise a décidé d’en consacrer 15% à la mise sur pied d’une opération de com’ aussi audacieuse qu’inédite en réquisitionnant la rédaction mobile de Damien Van Achter, une figure bien connue des nouvelles technologies de l’information.

Concrètement, une équipe de journalistes et de bloggeurs a été invitée à monter dans cette “newsroom mobile et hyper-connectée ” pour arpenter récemment la célèbre Route des Vins d’Alsace. Au programme : rencontre avec les viticulteurs, reportages sur le terrain, discussions en ligne avec les internautes, partages de photos et de vidéos, le tout avec une carte interactive élaborée via un dispositif de géolocalisation du véhicule en temps réel.

Pour appuyer cette opération médiatique, l’agence de pub Lielens avait également prévu, en Belgique, un autre dispositif qui faisait écho à la rédaction mobile : un lounge bar qui se déplaçait, quant à lui, sur les parkings des supermarchés belges, histoire d’assurer le lien entre les vins d’Alsace commercialisés ici et les témoins privilégiés qui se déplaçaient là-bas.

Au risque de brouiller les pistes et de suspecter les acteurs de la rédaction mobile d’être “achetés” par la marque ? “Pas du tout”, jurent les organisateurs de cette #DrinkAlsace Experience financée par le CIVA, insistant sur le fait que chaque journaliste/bloggeur était “tout à fait libre d’écrire ce qu’il voulait”. On s’en doute. Mais le grand public l’aura-t-il réellement compris ?

Frédéric Brébant

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