Lagerfeld inspire Les Petits Riens

Un zeste provocante, la dernière campagne des Petits Riens entend démontrer que l’on peut arborer un style hautement ” fashion ” en s’approvisionnant simplement dans des boutiques de seconde main.

Oui, Lagerfeld a bien signé jadis une collection pour H&M. Non, le même Karl n’a jamais imaginé la moindre silhouette pour Les Petits Riens. Ce que vous voyez ici est un fake, un sosie, une campagne de pub. Un zeste provocante, certes, mais qui entend démontrer avec force que l’on peut arborer un style hautement fashion en s’approvisionnant simplement dans des boutiques de seconde main.

Imaginée par l’agence DDB, la campagne fleurit depuis peu dans la presse magazine et met en scène de faux Karl Lagerfeld, Coco Chanel, Jean-Paul Gaultier et Sonia Rykiel, recrutés notamment au sein des Petits Riens. “Une étude du CRIOC a récemment démontré que cette ASBL a un très bon degré de notoriété, mais qu’il y a encore malgré tout un problème d’image avec les vêtements de seconde main, précise Axelle de Trwangne, account chez DDB. D’où l’idée de dépasser le côté “sale” et poussiéreux qui est souvent évoqué par les personnes interrogées en mettant en scène des pièces de marque véritablement trouvées dans les stocks”.

Cela fera-t-il rire pour autant les couturiers parodiés ? Car les fashion people ont, il est vrai, un contrôle pointu de leur image. “L’objectif n’est pas de provoquer, poursuit la publicitaire, même s’il y a évidement une prise de risque. Nous espérons simplement que ces créateurs seront indulgents avec le but social du message.” Pour se protéger, Les Petits Riens ont donc prévu une toute petite ligne en bas de chaque affiche précisant que le visuel ne repose sur “aucun dessin original de la main d’un couturier.” Mais sera-ce suffisant ? Peu importe, du moment qu’on en parle…

Frédéric Brébant

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