L’insolente réussite de Facebook

L’entreprise de Mark Zuckerberg a bien négocié le virage de la publicité sur mobile. Celle-ci englobe désormais plus de la moitié de ses revenus publicitaires et la valeur de l’action Facebook atteint un nouveau record.

Ils se font discrets, ceux qui avaient prédit, il y a cinq ans à peine, l’éclatement de la baudruche Facebook et qui avaient remis une couche de cynisme en 2012, au moment de l’entrée en Bourse du plus grand des réseaux sociaux (1,3 milliard d’utilisateurs aujourd’hui dans le monde).

Certes, le lancement officiel de l’action Facebook sur les marchés financiers s’était révélée pour le moins chaotique, mais deux ans après cette introduction mouvementée sur le Nasdaq, force est de constater que l’entreprise de Palo Alto et son patron au look d’étudiant mènent plutôt bien leur barque dans le monde des affaires.

Preuve en est avec la performance personnelle de Mark Zuckerberg qui a profité de la hausse soudaine de son action la semaine dernière pour passer de la 22e à la 16e place des personnalités les plus riches de la planète selon l’indice Bloomberg des milliardaires. Grâce à l’envol récent du titre Facebook à 75 dollars (contre 38 dollars au moment de son introduction en Bourse), la fortune de son CEO a en effet grimpé à 33,3 milliards de dollars, égalant ainsi celle de Bernard Arnault, le n°1 un du groupe de luxe LVMH.

La raison de cette flambée boursière ? La présentation, la semaine dernière, des excellents résultats du leader des réseaux sociaux pour le deuxième trimestre 2014, résultats qui bétonnent un peu plus chaque jour la pertinence de son “nouveau” business model. Pour cette période, le chiffre d’affaires de Facebook a en effet bondi de 61 %, passant ainsi à 2,9 milliards de dollars, avec un bénéfice net qui a grimpé à 791 millions de dollars contre 333 millions un an plus tôt.

Comme pour les derniers trimestres, c’est la publicité qui dope l’essentiel du chiffre d’affaires de l’entreprise avec des recettes en hausse de 67 % pour ce deuxième trimestre 2014, soit 2,7 milliards de revenus publicitaires uniquement pour cette période. Mais c’est surtout le virage réussi de la publicité sur mobile qui place désormais Facebook sur les rails d’une certaine constance dans la performance.

Alors que la part de l’Internet mobile ne représentait quasi rien dans les recettes publicitaires du réseau social il y a deux ans à peine, les stratèges de Mark Zuckerberg ont finalement réussi à s’imposer sur ce terrain vierge et à gagner, au fil du temps, d’honorables parts de marché, englobant aujourd’hui 22 % du gâteau mondial de la pub sur mobile contre 5 % à peine en 2012 selon la société eMarketer.

Spectaculaire, la transition est tellement bien réussie que la part du mobile dans les recettes publicitaires de Facebook atteint désormais 62 % au deuxième trimestre 2014 contre 41 % l’année dernière à la même période. De quoi éprouver encore un peu plus le regret de ne pas avoir acheté plus tôt quelques actions facebookiennes…

Frédéric Brébant

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