L’arbre qui parle, “le” buzz du moment à Bruxelles

D’abord créer le buzz et puis révéler seulement le nom du client. L’agence de pub Happiness Brussels excelle dans cette technique publicitaire et remet aujourd’hui le couvert avec le Talking Tree. Traduction : l’arbre qui parle.

Lancé fin août, le site www.talking-tree.com est en train de séduire tout doucement les réseaux sociaux. Vous pensez, un arbre qui ressent l’environnement et qui, surtout, communique ses états d’âme en temps réel, ça ne se voit pas tous les jours !

Car cet être végétal, caché quelque part dans le bois de La Cambre à Bruxelles, communique bel et bien : il livre à ses amis son humeur du jour – phrase à l’appui – et les informe de la vitesse du vent qui souffle dans ses feuilles et, surtout, de la qualité de l’air ambiant. Car oui, l’Arbre qui parle a des amis. Des vrais, en chair et en os. Début septembre, il en comptait déjà plus de 3.600 sur Facebook et près de 800 sur Twitter. Des fans qui suivent donc tous les statuts et les images (photos, vidéos) de ce Talking Tree d’ores et déjà mythique.

Vaste fumisterie ? “Pas du tout, s’insurge Gregory Titeca, creative director au sein de l’agence Happiness Brussels. Cet arbre existe vraiment et est équipé de toute une série de capteurs qui lui permettent de donner de véritables informations sur son environnement immédiat.” De là à le faire parler… “Justement !, enchaîne le responsable du projet. On a écrit des milliers de phrases en fonction des paramètres qui peuvent influencer la vie de l’arbre. Et donc, lorsque telle situation se produit avec tel ou tel facteur mesuré par tel et tel capteurs, l’arbre donne tel ou tel statut en direct sur les réseaux sociaux.”

Partant du postulat que l’on parle beaucoup de l’environnement mais qu’on ne laisse jamais la parole aux principaux intéressés (sic), Happiness Brussels joue donc la carte de l’innovation technologique pour faire la pub d’un des ses clients. Car ce Talking Tree sert évidemment une cause “commerciale”. Ce n’est pas clairement indiqué sur le site en question, mais en cherchant un peu, on y trouve in fine le nom d’EOS, le magazine des sciences – pas très connu du grand public – qui lancera en novembre le Low Impact Month, opération visant à réduire l’empreinte technologique de chacun.

L’arbre y participera naturellement, entraînant avec lui ses probables milliers d’amis, dont une partie s’abonneront peut-être au magazine EOS avec la bénédiction de Happiness Brussels.

Frédéric Brébant

Retrouvez Frédéric Brébant chaque jeudi matin vers 9 h 45 dans l’émission “Bonjour quand même” de Jean-Pierre Hautier sur La Première (RTBF radio).

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