Febelfin repasse à l’attaque

Pour sensibiliser les gens à ne pas livrer leurs données personnelles à de soi-disant interlocuteurs de confiance, la Fédération belge du secteur financier signe un nouveau film percutant avec la complicité de l’agence Duval Guillaume Modem.

Febelfin remet le couvert du bluff publicitaire. Il y a moins d’un an, la Fédération belge du secteur financier créait déjà le buzz sur les réseaux sociaux avec un film baptisé Mind Reader et qui mettait en scène un pseudo-voyant capable de lire dans la pensée des gens.

Aidé par des complices cachés et connectés sur Facebook, le mage aux cheveux longs et à l’oreillette discrète parvenait alors, sans trop de peine, à “déshabiller” ses victimes peu sensibles à la protection de leur vie privée.

Réalisé par l’agence Duval Guillaume Modem, le spot a remporté un Gold Lion, le mois dernier, au Festival international de la Publicité de Cannes (sacralisant ainsi ses quasi 10 millions de vues de YouTube), mais aujourd’hui, un deuxième film de Febelfin pourrait bien lui ravir la vedette.

Plus impressionnante encore, cette nouvelle campagne de sensibilisation signée par la même agence de pub anversoise monte en effet le stress d’un cran avec le vol d’identité en guise de scénario.

La victime : Tom, 35 ans, présent sur Facebook depuis 2010 et visiblement peu méfiant à l’encontre des demandes suspectes d’informations provenant de soi-disant interlocuteurs de confiance.

Le bourreau : un comédien talentueux qui, avec quelques données personnelles facilement volées à Tom, parvient à entrer littéralement dans la peau de sa victime, séance de maquillage à l’appui.

La morale de ce thriller publicitaire superbement bien ficelé : ne jamais tomber dans le piège du “phishing”, cette technique du hameçonnage prisée par les fraudeurs du Web pour obtenir des renseignements personnels à des fins criminelles.

Au cours du premier trimestre de cette année, 473 cas de fraude bancaire via Internet ont déjà été enregistrés en Belgique, représentant un vol de près de 1,3 million d’euros. Un chiffre en forte hausse puisque, l’année dernière, ce sont 1.003 cas qui ont été actés pour l’ensemble des 12 mois, et que Febelfin tente aujourd’hui de contenir de façon pertinente.

Frédéric Brébant

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