Échec des négociations sectorielles pour les journalistes de presse quotidienne

Image d'illustration. © Belga

L’Association des Journalistes Professionnels (AJP) annonce mercredi avoir “acté l’impossibilité d’un accord sectoriel portant sur les conditions de travail et de rémunération des journalistes salariés” dans les quotidiens belges francophones.

L’AJP dit regretter cet échec. “Mais après plus d’un an de négociations avec les éditeurs de presse quotidienne, ceux-ci persistent à proposer pour les futurs engagés des barèmes amputés pour des prestations augmentées, éventuellement améliorés par de nébuleuses primes au mérite.” L’association ajoute qu'”aucune proposition intéressante n’a été faite par les éditeurs, unis derrière un catalogue de mesures particulièrement indigestes”. Outre les propositions barémiques diminuées pour les futurs engagés, l’AJP pointe la suppression de 12 jours de congé (RTT) et de jours de congé d’ancienneté (de 4 à 11 jours par an), “ce qui équivaut en réalité à prester un mois de plus par an.” Enfin,pour les journalistes actuellement sous contrat, le maintien de leurs conditions actuelles n’était prévu que pendant 3 ans.

“Ces propositions avaient été présentées en juin dernier aux rédactions concernées (Le Soir, La Libre, La

Dernière Heure, l’Avenir) sauf à Sudpresse, cet éditeur interdisant d’autorité l’entrée des locaux à l’AJP. Toutes les rédactions consultées ont refusé de mandater l’AJP pour une telle négociation au rabais”, précise l’association. “Acter l’impossibilité d’un accord était donc la seule issue possible.”

L’AJP précise qu’elle prendra “dans les prochains jours les contacts nécessaires pour entamer des négociations au niveau des entreprises concernées.”

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