Prix arrondis – SNI, Comeos et UCM déplorent que la mesure s’applique seulement aux paiements en liquide

(Belga) Le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) déplore que la mesure approuvée vendredi par le Conseil des ministres, qui autorise les commerçants à arrondir les montants en vue de la suppression des pièces de 1 et 2 cents, ne s’applique qu’aux paiements en liquide. La Fédération du commerce et des services (Comeos) estime que cette mesure “sème la confusion”, tandis que l’Union des Classes Moyennes (UCM) se réjouit d’être “presque débarrassée des piécettes”, même si la restriction n’a selon elle “aucun sens”.

Le Conseil des ministres est arrivé vendredi à un accord permettant aux commerçants d’arrondir leurs prix à la baisse ou à la hausse, par multiples de 5 centimes, à condition que le paiement soit effectué en liquide. Une évaluation aura lieu d’ici deux ans en vue d’une éventuelle extension de la mesure aux paiements électroniques. “Ce n’est pas trop tôt”, s’exclame le SNI, qui souligne que 88% des 714 commerçants qu’il a interrogés sont favorables à la suppression définitive des pièces de 1 et 2 cents. Le syndicat déplore que les paiements électroniques ne soient pas concernés par cette décision. “Cela pourrait mener à une diminution du nombre de transactions chez les commerçants qui n’offrent pas la possibilité de payer par carte bancaire, puisqu’un tel système incitera les consommateurs à choisir pour le mode de paiement qui est financièrement le plus avantageux.” C’est “un véritable Vaudeville”, enchérit Comeos. “Un tel système n’est tout simplement pas praticable. Vous ne saurez combien vous devez payer à la caisse de votre magasin qu’une fois que vous aurez choisi votre moyen de paiement. Quant au commerçant, il devra donc garder deux options ouvertes, alors que le client penchera naturellement pour le montant le plus bas. Ce qui devait se révéler une simplification se mue donc en un inextricable désordre.” La Fédération du commerce et des services souligne que les commerçants, organisations de défense des consommateurs, le secteur bancaire, la Banque Nationale de Belgique et l’Observatoire des prix ont tous adhéré, “à la demande des autorités”, à un accord en vue de la suppression des pièces de 1 et 2 cents. “Et maintenant le gouvernement le fait voler en éclats, sans la moindre consultation.” Enfin, l’UCM constate que la mesure approuvée présente deux différences avec le projet initial: “le paiement par carte se fera encore au centime près, comme en Finlande et aux Pays-Bas, et les pharmaciens ne pourront pas arrondir à la caisse sur les achats de médicaments”. L’Union des Classes Moyennes se réjouit cependant d’être “presque débarrassée des piécettes”, et rappelle qu’en raison de l’absence de circulation de celles-ci, “la Banque Nationale a dû en frapper 1,4 milliard, (ce qui) lui coûte deux millions d’euros par an”. (Belga)

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