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Pris en tenaille, Nokia doit réagir… de toute urgence !

Certes, Nokia reste le 1er fabricant de téléphones mobiles au monde, mais ses profits ne font que diminuer depuis quelques années…

Nokia doit changer de stratégie pour doper ses profits mais ce n’est pas simple. Certes, Nokia reste le 1er fabricant de téléphones mobiles au monde, mais ses profits ne font que diminuer depuis quelques années. La cause principale de cette dégringolade ? Nokia a négligé le virage des smartphones. La concurrence des Apple et autres BlackBerry est plus forte que jamais sur le haut de gamme. Or, c’est dans le haut de gamme que les marges sont les plus importantes.

Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer deux chiffres. Nokia a vendu 28 millions de smartphones au cours du quatrième trimestre de 2010, contre 16 millions d’iPhone pour Apple pendant la même période. En vendant 12 millions de smartphones de moins que Nokia, Apple a pourtant réalisé un chiffre d’affaire deux fois plus important… avec un seul modèle de téléphone. La raison est toute simple : alors que l’iPhone est vendu autour de 600 euros, le prix moyen d’un Nokia tourne autour des 156 euros.

Le gros souci du nouveau patron de Nokia est toutefois que sa firme est également concurrencée vers le bas de gamme. Un segment qui lui avait permis jusqu’ici de résister, notamment via sa présence massive dans les pays émergents. Même ce temps béni est révolu : les fabricants chinois et indiens lui taillent des croupières avec des produits adaptés à la demande locale. Un seul exemple : l’indien Micromax, absolument inconnu voici deux ans encore, a raflé presque 10 % de son marché domestique en lançant des téléphones portables avec une autonomie de 30 jours, ce qui très utile dans les campagnes indiennes.

Le danger, pour Nokia, est donc d’être évincé à la fois dans le haut et le bas de gamme. Le nouveau patron du géant finlandais doit arrêter la glissade. Voici 10 ans, sa firme pesait en Bourse 25 fois plus que Apple ; aujourd’hui, Nokia vaut 8 fois moins que la firme à la pomme ! Il y a donc urgence à redresser le cap pour une entreprise qui, hier encore, était le fleuron technologique de l’Europe.

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