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Pourquoi Prada veut entrer en Bourse… à Hong Kong

A quoi voit-on que le monde bouge très vite et qu’en outre, il bouge vers l’Asie ? Quand un groupe de luxe comme Prada décide de s’introduire en Bourse, non pas à la Bourse de Milan ou même de Londres, mais à Hong Kong !

A quoi voit-on que le monde bouge très vite et qu’en outre, il bouge vers l’Asie ? Quand un groupe de luxe comme Prada décide de s’introduire en Bourse, non pas à la Bourse de Milan ou même de Londres, mais à Hong Kong !

Raison officielle : en se faisant coter en Bourse à Hong Kong, la famille fondatrice de Prada lèvera entre 6 milliards et 7 milliards d’euros, alors qu’une cotation en Bourse en Europe ne lui aurait rapporté que 5 milliards à 6 milliards d’euros. Crise ou pas, 2 milliards d’euros de différence, c’est important. Très important.

Ce n’est évidement pas l’unique raison. L’Asie est très clairement, et de plus en plus, le continent d’avenir pour les grandes maisons du luxe. La preuve par les chiffres : Prada réalise déjà 26 % de ses ventes en Asie et sa croissance y a été de l’ordre de 40 % en 2009, ce qui est énorme. La place de Hong Kong offre donc une vitrine de choix pour Prada… d’autant que ce n’est pas la première fois que l’enseigne tente de se faire coter en Bourse : depuis 2000, Prada a fait trois tentatives en Bourse de Milan. A chaque fois, l’idée a dû être abandonnée car les conditions de marché n’étaient pas bonnes.

Cette fois, Prada espère que les conditions seront meilleures car l’Asie a le vent en poupe. Cette perspective n’a d’ailleurs pas échappé à d’autres groupes de luxe. C’est le cas de L’Occitane, le fabricant provençal de cosmétiques, qui a lui aussi choisi la place de Hong Kong pour s’introduire en Bourse !

Le luxe n’est toutefois pas le seul secteur à chercher de l’argent en Asie. D’autres groupes ont compris l’intérêt de se financer directement à Hong Kong, tel le groupe alimentaire français Auchan qui, d’après les rumeurs, envisage également de s’introduire en Bourse à Hong Kong.

Décidément, l’Asie n’est plus seulement l’atelier à bas prix du consommateur occidental : elle devient également le banquier des groupes occidentaux. Cela, c’est nouveau.

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