Pourquoi les paiements mobiles pataugent-ils?

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La Belgique ne manque pas de systèmes de paiements mobiles mais ils ne décollent pas. Le dernier en date a été lancé en mai dernier par Bancontact MisterCash et fait intervenir des smartphones et des QR codes. Il y a eu Tunz (Ogone), m-Banxafe (Bancontact).

De même, une tentative de fédérer le secteur bancaire avec Belgacom et son système Ping Ping a échoué. Après sept ans d’essais et de lancements, aucun système de paiement mobile n’a pris une place significative en Belgique. Une récente initiative réunit toutefois Belgacom et quelques banques : Sixdots.

“La situation est souvent comparable dans d’autres pays européens”, analyse Farid Aliyev, expert de BEUC, la fédération européenne des organisations de consommateurs. Les systèmes de paiements par téléphone mobile sont très fragmentés, ils n’arrivent pas à la masse critique. Il y a peu de cas où ils peuvent servir pour tous les paiements, ce qui complique la vie de l’utilisateur.”

Comeos aussi est sceptique sur les initiatives actuelles, car elles affichent des commissions plus élevées que les paiements par cartes. “Qui a intérêt au paiement mobile ? Pas les commerçants”, prévient Dominique Michel, patron de Comeos.

La prolifération des initiatives pouvait laisser croire que des schémas de paiement alternatifs à Visa et MasterCard pourraient émerger dans le mobile. Mais comme pour Internet, il se peut que si le paiement mobile finit par décoller, le duo sera aux premières loges. Il y investit. Bpost propose ainsi une carte MasterCard à paiement sans contact, ce qui forme un premier pas vers le mobile. Et Sixdots, la dernière initiative, est basée sur un portefeuille numérique MasterPass, de MasterCard.

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