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Pourquoi le Bel 20 fait du surplace depuis… 13 ans

Si vous jetez un coup d’oeil sur le Bel 20, vous verrez qu’il tourne autour des 2.320 points. Autrement dit, l’indice phare de la Bourse de Bruxelles est au même niveau qu’il y a 13 ans !

Les amateurs de Bourse, en tout cas ceux et celles qui ne jurent que par la Bourse, vont devoir revoir leurs classiques. Juste avant la crise, à la traditionnelle question : “Où faut-il placer ses avoirs ?”, la réponse fusait immédiatement : la Bourse, voyons ! Si vous émettiez un doute, on vous montrait aussitôt un graphique démontrant qu’à long terme, les actions battaient à plate couture toutes les autres formes de placement.

C’était avant la crise ; c’était il y a longtemps. Si vous jetez un coup d’oeil sur le Bel 20, vous verrez qu’il tourne autour des 2.320 points. Autrement dit, l’indice phare de la Bourse de Bruxelles est au même niveau qu’il y a 13 ans ! Comme le dit joliment le journal Le Soir, celui ou celle qui a acheté des actions belges à ce moment-là, a vu son portefeuille faire du surplace. De fait, l’épargnant en question n’aura touché, en 13 ans, que des dividendes, soit entre 2 % et 3 % en moyenne. Pas de quoi sauter au plafond.

Il ne faut pas chercher trop loin la raison de ce surplace. Après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers et la chute de Fortis, le Bel 20 a fondu de 54 %. Il ne s’en est pas vraiment remis depuis. Il faut dire qu’au coeur de la crise, les valeurs bancaires belges représentaient l’équivalent de 40 % du Bel 20. Il était normal que cet indice boursier boive la tasse lorsqu’en 2008, toutes les banques ont été malmenées. L’impact de 2008 a donc clairement pesé sur les rendements de la Bourse.

En revanche, sur cette même période de 13 ans, certaines valeurs ont tiré leur épingle du jeu. Une firme comme Colruyt a offert un rendement de 350 % sur cette période, soit 12,3 % par an ! Bekaert aura, elle, offert du 6,7 % par an.

Tout ceci ne console visiblement pas l’épargnant individuel, cependant. Une étude récente montre que seuls 5 % des Belges ont l’intention d’acheter des actions au cours des prochains mois. On peut les comprendre : avec la forte volatilité actuelle, ils auraient intérêt à avoir le coeur bien accroché.

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