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Pourquoi l’iPad fait rêver les éditeurs

La prochaine arrivée de l’iPad est vécue comme une très bonne nouvelle pour les éditeurs de livres. Grâce à cette tablette électronique, il sera possible de lire un livre sur un appareil de plus petite taille qu’un ordinateur mais d’une taille suffisante pour que la lecture reste agréable, y compris dans son feuilletage.

La prochaine arrivée de l’iPad est vécue comme une très bonne nouvelle pour les éditeurs de livres. Grâce à cette tablette électronique, il sera possible de lire un livre sur un appareil de plus petite taille qu’un ordinateur mais d’une taille suffisante pour que la lecture reste agréable, y compris dans son feuilletage.

Le plus étonnant, c’est que les éditeurs trouvent cela une bonne nouvelle alors que dans l’industrie de la musique, c’est plutôt la plainte qui est la règle générale depuis que la numérisation a entraîné le téléchargement illégal. Si les éditeurs voient plutôt d’un bon oeil, l’arrivée de l’iPad, c’est pour plusieurs raisons: la première, c’est parce que Apple ne va prélever que 30% du prix du livre numérique qui sera lisible sur sa tabelle iPad. 30%, c’est en fait nettement moins que les 50% que prennent en général les distributeurs physiques de livres.

La deuxième bonne nouvelle, c’est que d’autres groupes industriels avaient déjà mis en place des tablettes électroniques similaires mais ces groupes prenaient 70% du prix de vente et non pas 30% ! Et donc, l’arrivée d’Apple a permis aux éditeurs de reprendre la main sur la marge de leurs livres électroniques, même si c’est vrai, il ne faut pas se leurrer, le prix d’un livre électronique est plus bas que le prix d’un livre physique.

Et puis, la troisième bonne raison pour laquelle, la plupart des éditeurs sont heureux de l’arrivée de l’iPad, c’est qu’avec les livres numériques, l’éditeur fait des économies à la fois sur la fabrication et sur le stockage, ce qui représente généralement 10% du prix d’un livre.

Evidemment, la question qui tue les éditeurs, c’est : n’avez-vous pas peur d’un phénomène de piratage et notamment pour les “best sellers” qui, comme chacun le sait, sont les livres qui permettent aux éditeurs de faire leur marge. Les éditeurs répondent en général qu’il y a des protections de plus en plus sophistiquées mais la vraie raison de ce sentiment de quiétude de la part des éditeurs est ailleurs, il est plus psychologique que technique. Comme l’a indiqué un éditeur américain : il est très “cool” pour un adolescent d’avoir 20.000 morceaux sur son iPod. En revanche, ce n’est pas “cool” ou si vous préférez, il n’y a pas de quoi frimer que de dire à ses copains qu’on a 10.000 livres électroniques en d’autres mots, le livre ne se prête pas à cette mentalité de “playlist” mais bon, ce n’est qu’une impression d’un éditeur américain et comme l’iPad n’est pas encore là en Europe, il est encore trop tôt pour savoir si le livre électronique est une opportunité ou une menace pour ce bon vieux livre.

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