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Pourquoi cette flambée des matières premières alimentaires ?

Le blé, le sucre et l’huile pour ne citer que quelques exemples : autant de matières premières alimentaires dont le prix a explosé ces dernier mois. Le prix du blé a doublé depuis juin dernier. Celui du sucre est monté à un niveau qu’il n’avait plus connu depuis 1981.

Le blé, le sucre et l’huile pour ne citer que quelques exemples : autant de matières premières alimentaires dont le prix a explosé ces dernier mois. Le prix du blé a doublé depuis juin dernier. Celui du sucre est monté à un niveau qu’il n’avait plus connu depuis 1981.

La hausse des prix de ces matières premières risque de se retrouver d’ici quelques semaines ou mois sur les étiquettes de votre supermarché. Surtout dans les secteurs où la matière première représente l’essentiel du prix de revient. Pour les pâtes, par exemple, la matière première représente 70 % du coût de revient. C’est aussi le cas en confiserie : dans un paquet de M&M’s par exemple, l’un des best-sellers de Mars, le cacao représente jusqu’à 48 % du prix de revient.

Inutile de penser que, si les prix explosent, c’est à cause de la spéculation. Non, la raison de cette hausse des prix est tout simplement un déséquilibre entre l’offre et la demande. L’offre a baissé à cause d’un certain nombre d’incidents climatiques. Comme le faisait remarquer le journal Le Figaro, sur les huit principaux exportateurs de blé, cinq ont connu un incident climatique en 2010, inondations en Australie ou sécheresse en Russie… Autant d’incidents climatiques qui ont fait baisser l’offre de blé par exemple.

L’autre raison, c’est qu’à chaque fois que le prix du baril de pétrole remonte – c’est le cas aujourd’hui puisqu’il flirte avec les 100 dollars le baril – cela se traduit par le fait que de grands agriculteurs au Brésil et aux Etats-Unis font un arbitrage en faveur des biocarburants. Aux Etats-Unis, un tiers de la production de maïs a été transformé en bio éthanol !

Quant à la demande, elle ne fait qu’augmenter. D’abord, parce que la démographie est là. A l’horizon 2050, notre bonne vieille terre devra nourrir 50 % de bouches en plus. Les pays émergents changent aussi de forme de consommation : manger de la viande est un signe de richesse. Les nouvelles classes moyennes qui apparaissent veulent consommer comme en Occident. Cela signifie qu’il faut produire davantage de céréales pour les animaux.

Toutes ces causes expliquent ensemble la hausse continue des matières premières alimentaires. C’est une vraie tendance de fond et non un feu de paille. Autant dire que ces hausses mettront sous tension quelques pays importateurs comme l’Egypte et d’autres pays du Maghreb.

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