Zone euro: nouveau recul de l’inflation, la menace de déflation se précise

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L’inflation a de nouveau reculé en août dans la zone euro, à 0,3%, selon une première estimation publiée vendredi par l’office européen de statistiques Eurostat, rendant dangereusement proche la menace d’une spirale déflationniste.

L’inflation était à 0,4% en juillet, et atteignait 1,3% il y a un an. Le taux particulièrement bas enregistré en août est alimenté par une baisse des prix de l’alimentation, et surtout de l’énergie.
Ce chiffre renforce encore les pressions sur la Banque centrale européenne (BCE) pour qu’elle prenne rapidement des mesures afin de relancer la croissance.

Une déflation, si elle s’installe, peut en effet engendrer un cercle vicieux pour l’économie, encourageant les consommateurs à suspendre leurs achats dans l’espoir de nouvelles baisses des prix, les entreprises à diminuer leur production pour s’ajuster à la demande, entraînant une baisse des salaires qui à son tour fait baisser la demande et les prix.

En août, parmi les principales composantes de l’inflation, c’est dans le secteur des services que le taux devrait être le plus élevé, à 1,2% après 1,3% en juillet, devant les biens industriels hors énergie (0,3% contre 0% en juillet).
Les prix dans le secteur alimentation, boissons et tabac devraient connaître une baisse de 0,3%, comme le mois précédent, tandis que la baisse des prix de l’énergie devrait s’accélérer à -2,0% contre -1,0% en juillet.

le chômage stable à 11,5% en juillet Le chômage est resté stable en juillet dans la zone euro par rapport à juin, avec un taux à 11,5%, a rapporté vendredi l’office européen de statistiques Eurostat. Il s’agit du taux le plus bas depuis septembre 2012 dans l’Union monétaire. Il y a un an, en juillet 2013, il atteignait 11,9%. En juillet, la zone euro comptait 18,4 millions de chômeurs, sensiblement le même chiffre qu’en juin, mais 725.000 de moins qu’un an plus tôt.

L’Allemagne et l’Autriche sont toujours les deux pays de la zone euro où le taux de chômage est le plus faible, et il a d’ailleurs marqué un recul en juillet à 4,9% contre 5,0% un mois plus tôt dans chacun de ces deux pays. Ils sont suivis par Malte avec un taux à 5,7%, et par le Luxembourg, à 6,3%.

A l’autre bout du tableau, la Grèce enregistre le taux de chômage le plus élevé, à 27,2% selon les dernières données disponibles, qui datent de mai. L’Espagne la suit immédiatement avec un taux de chômage de 24,5%. Dans ces deux pays, le taux recule légèrement sur un mois et de manière plus marquée sur un an.

Le taux espagnol était en effet à 26,2% en juillet 2013, et le taux grec à 27,7% en mai 2013. La baisse concerne aussi les deux autres pays les plus touchés par la crise de l’euro: le taux est ainsi passé en un an de 16,3% à 14,0% au Portugal, et de 13,1% à 11,5% en Irlande.

Dans l’ensemble de l’Union européenne, le chômage touchait en juillet 24,8 millions de personnes, soit un taux de 10,2%, inchangé par rapport à juin, même si en valeur absolue le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 41.000 sur un mois.

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