Zone euro : Leterme et Lagarde saluent les progrès

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Le Premier ministre Yves Leterme s’est déclaré ce jeudi matin très satisfait par les résultats du sommet européen tandis que Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a salué les “progrès substantiels” réalisés.

“Ce sont des résultats vraiment excellents”, a indiqué M. Leterme lors d’une conférence au milieu de la nuit. “Ces décisions convaincront les marchés financiers de la force de la zone euro et de notre volonté à la défendre”. L’accord trouvé entre les dix-sept pays de la zone euro prévoit une décote “sur base volontaire” de la dette grecque à hauteur de 50%, soit une perte de 100 milliards d’euros pour le secteur financier. Celle-ci sera toutefois adoucie par l’octroi de 30 milliards d’euros au secteur privé, dont la moitié sera fournie par un nouveau programme de privatisations en Grèce, en plus de 50 milliards de privatisations déjà imposées en juillet dernier mais restées lettre morte à ce jour.

Le Premier ministre a aussi salué l’augmentation de la force de frappe du fonds européen de secours de la zone euro, créé l’année passée et doté aujourd’hui de 440 milliards d’euros, mais dont près de la moitié a déjà été mobilisé. “Il y a un accord sur un effet de levier qui devrait multiplier ses capacités par 4 ou 5, ce qui représentera un montant de 1.000 milliards d’euros”, a détaillé M. Leterme.

Les détails techniques devront toutefois être finalisés d’ici la mi-novembre par les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe).

Christine Lagarde salue “les progrès substantiels”

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, félicite quant à elle les dirigeants de la zone euro pour avoir mis sur pied “un programme qui va répondre à la crise dans la région”.

“Dès à présent, j’ai l’intention de recommander au conseil d’administration du FMI le versement de la prochaine tranche de prêt” à la Grèce, a-t-elle déclaré dans un communiqué, tout en soulignant que l’application “des réformes économiques acceptées” par Athènes reste “prépondérante”.

Mme Lagarde a souligné que l’accord conclu entre les banques et l’UE, prévoyant que le secteur privé renonce à 50% des créances grecques qu’il possède, “est de la plus grande importance pour améliorer la viabilité de la dette”. Cela reflète “une analyse réaliste de l’économie grecque” et constitue “un partage du fardeau convenable entre les secteurs privé et public”, a-t-elle estimé.

La démultiplication de la capacité du Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui sera porté à 1.000 milliards d’euro, “peut renforcer les défenses de l’Europe contre la contagion” de la crise à d’autres pays, a dit l’ex-ministre des Finances française.

Toutefois, a-t-elle mis en garde, “il va être important de détailler davantage les modalités de fonctionnement du FESF amélioré”.

Par ailleurs, la patronne du FMI a qualifié “d’important pas en avant” la décision de recapitaliser les banques, pour un montant de 106 milliards d’euros selon un document publié par l’Autorité bancaire européenne (EBA). Toutefois, les marchés estiment que les besoins sont nettement supérieurs. Le FMI a lui-même parlé de 200 milliards d’euros.

Trends.be, avec Belga

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