Zone euro : la sortie de la Grèce serait “un échec collectif”

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Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a estimé ce mardi qu’une sortie de la Grèce de la zone euro serait “un échec collectif de l’Europe”, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy.

“Que la Grèce sorte ou que quelqu’un puisse abandonner la zone euro serait un échec collectif de l’Europe”, a affirmé Mariano Rajoy, alors que l’Espagne elle-même est dans la ligne de mire des marchés, qui s’attendent à une demande de sauvetage financier dans les prochaines semaines.

Sur ce dernier point, M. Rajoy a d’ailleurs réaffirmé: “il n’y a aucune négociation parce que le gouvernement n’a fait aucune demande en ce sens”. Avec M. Van Rompuy, “nous avons parlé de la Grèce”, a expliqué Mariano Rajoy, “et je lui ai donné mon opinion”.

“Le gouvernement grec est en train de remplir ses obligations, nous sommes convaincus qu’il va respecter” ses engagements budgétaires, a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de maintenir le pays dans l’euro : “toute autre décision serait un échec”.

“Qu’il n’y ait aucun doute sur le fait que l’euro est irréversible et que la présence de la Grèce dans l’euro l’est aussi”, a dit pour sa part le président de l’Union européenne, mais “c’est seulement en adoptant des mesures fortes, de la part de chaque Etat membre, et des mesures fortes collectivement que nous pouvons laisser la crise dernière nous”, a-t-il prévenu.

“J’ai répété (à M. Van Rompuy) la nécessité que, dans cet effort, nous soyons tous ensemble”, a renchéri le dirigeant espagnol : “il est très important que nous avancions vers la création d’une union bancaire et fiscale” et que “l’Espagne continue de miser sur l’intégration européenne”.

Notamment, “il est important que nous puissions avoir une union bancaire en décembre, un superviseur qui puisse procéder à la recapitalisation directe des banques”.

Ce sujet est très important pour Madrid, à qui la zone euro a promis en juin une ligne de crédit de 100 milliards d’euros pour ses banques, mais qui ne veut pas que cette somme soit comptabilisée dans sa dette publique, qu’elle alourdirait considérablement.

Trends.be, avec Belga

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