Varoufakis: “jusqu’à la fin de février pour mettre sur la table nos propositions”

Yanis Varoufakis © AFP

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a déclaré dimanche à Paris qu’il souhaitait qu’un accord global sur la situation financière de la Grèce soit trouvé d’ici à la “fin du mois de mai”.

“D’ici là, nous n’allons pas demander de nouveaux prêts” aux créanciers de la Grèce, a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue français Michel Sapin. Paris est la première étape de la tournée européenne du ministre, qui vise à trouver des soutiens pour alléger le fardeau de la dette grecque.

Alors que l’Europe entière scrute avec circonspection les premiers pas du nouveau gouvernement grec, élu dimanche dernier sur la promesse de mettre un terme aux mesures d’austérité, et face à des marchés qui se demandent combien de temps la Grèce pourra tenir sur le plan financier, M. Varoufakis a demandé du temps.

“Nous avons besoin d’un peu de temps” pour expliquer la position du gouvernement aux différents partenaires d’Athènes, a déclaré le ministre des Finances, souhaitant avoir “jusqu’à la fin de ce mois (de février) pour mettre sur la table nos propositions détaillées”.

“Après, dans un délai d’un mois, peut-être six semaines, nous pourrions arriver à un accord”, a-t-il estimé.

Concernant le souhait de M. Varoufakis de se rendre à Berlin, un porte-parole du ministère allemand des Finances a déclaré dimanche à l’AFP : “Nous n’avons pas reçu de demande officielle” de la partie grecque en vue d’une telle visite.

Berlin et Francfort ?

En effet, Yanis Varoufakis a fait part dimanche de son souhait de se rendre prochainement à Berlin et à Francfort, où siège la Banque centrale européenne (BCE), afin d’expliquer la position d’Athènes sur le remboursement de sa dette.

“J’ai vraiment hâte de me rendre à Berlin (…) Madrid, Francfort”, a déclaré M. Varoufakis à Paris. “Bien sûr que je vais aller à Berlin” rencontrer le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, a répété M. Varoufakis un peu plus tard pendant la conférence, précisant qu’une telle visite était “essentielle” vu l’importance de l’Allemagne en Europe.

Partner Content