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Une élection qui change l’image internationale de la France

Le détail des votes pour Macron est aujourd’hui connu avec beaucoup plus de précisions. Ceux qui ont voté pour lui sont d’abord des personnes qui ont confiance dans leur avenir et celui de leur pays.

Maintenant qu’Emmanuel Macron a été lu président de la République, les analyses sociologiques se font chaque jour plus précises.

Si en France, on trouve encore des politiciens pour se lamenter de voir qu’un trentenaire leur a piqué leur fromage, à l’étranger, en revanche, ce qui revient le plus souvent, c’est l’image de jeunesse du nouveau président. Pour un pays avec une histoire aussi ancienne et réputée non réformable, l’image véhiculée par Macron est un formidable atout notamment auprès de la jeunesse. Si des jeunes en capuche comme Marc Zuckerberg, le patron de Facebook ont donné envie aux jeunes de lancer leurs start-ups, le jeune président de la République va sans doute donner envie aux jeunes de se lancer en politique. Pour le reste, plus on regarde les votes et plus on constate qu’il y a deux France : celle qui est urbaine et optimiste a voté Macron, et celle qui rurale ou en zone déclassée pense qu’hier était mieux qu’aujourd’hui et a souvent voté Marine Le Pen. Il faut nuancer les éventuelles conclusions de cette fracture.

D’abord, ce qui est intéressant à noter c’est que les 65 ans et plus ont majoritairement voté pour Emmanuel Macron qui aurait pu être leur fils. Ce qui est clair aussi, c’est que le vote pour Macron monte mécaniquement avec le niveau de diplôme. Comme on si attendait, 5 cadres sur 6 ont voté Macron tandis que deux ouvriers sur trois ont préféré Marine Le Pen. La grande différence encore une fois, c’est la confiance en l’avenir : la grande majorité des électeurs de Macron sont confiants en leur avenir et celui du pays, et c’est exactement l’inverse pour les partisans de Marine Le Pen.

Plus que jamais le jeune président de la République devra en tenir compte dans les réformes qu’il souhaite mettre en place. N’oublions pas que 60% de ses concitoyens ont en réalité souscrit au premier tour à des programmes économiques délirants. Les uns ont appuyé des programmes économiques qui allaient faire exploser la dette publique de la France, et d’autres ont flirté avec un parti qui voulait sortir de l’euro et revenir au bon vieux franc – provoquant au passage la misère et la perte de pouvoir d’achat des plus faibles s’il avait gagné.

En réalité, ces citoyens sont déboussolés par un monde très ouvert et qui change trop vite pour eux, ils perdent leurs repères et donc ils se réfugient dans le populisme. Aujourd’hui, en résumé, l’extrême droit a remplacé la droite en France, et le populisme a remplacé la social-démocratie. Ce n’est pas une bonne nouvelle et c’est un chantier immense qui s’ouvre pour un président âgé de 39 ans. Et Macron est trop cultivé pour ne pas savoir que rester immobile n’exclut pas de faire un faux pas comme le dit le dicton !

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