Une délégation grecque à Bruxelles ce samedi, prête à des “contre-propositions”

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Des “représentants du Premier ministre” grec Alexis Tsipras ont rendez-vous samedi matin à Bruxelles avec des représentants des créanciers de la Grèce et le gouvernement se dit “prêt”, vendredi dans un communiqué, à déposer des “contre-propositions” en vue d’un accord sur le financement du pays.

Le gouvernement grec estime dans ce communiqué que les deux parties “sont plus près que jamais d’un accord”, alors que la zone euro a commencé à discuter de la possibilité d’un défaut grec, jusqu’ici tabou, si les discussions entre Athènes et ses créanciers n’aboutissent pas concernant la liste de réformes et de mesures budgétaires attendue de la Grèce.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est entretenu vendredi après-midi au téléphone avec le président de la Commission Jean-Claude Juncker sur l’avancement des négociations, selon un communiqué du gouvernement.

La décision de la reprise des négociations entre Athènes et ses créanciers intervient au lendemain d’une rencontre à Bruxelles entre Alexis Tsipras, Jean-Claude Juncker, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande.

“Une volonté politique de compréhension réciproque”

Les deux parties ont convenu qu’il fallait encore travailler pour tenter de résoudre les divergences sur les économies budgétaires auxquelles la Grèce doit s’engager.

Athènes remarque que la différence entre les deux parties sur l’excédent primaire budgétaire (hors service de la dette) n’est que “de 0,25%”.

Le gouvernement grec avait initialement proposé un excédent de 0,6% du PIB pour 2015 alors que les créanciers suggéraient 1%. Aux dernières nouvelles, Athènes aurait accepté de porter cet excédent primaire à 0,75%.

“Ce dont on a besoin est une volonté politique de compréhension réciproque”, a indiqué le communiqué du gouvernement, soulignant que “ce serait inimaginable que les dirigeants politiques aillent conduire l’Europe à une division pour une toute petite différence, ainsi que pour la persistance des créanciers de ne pas vouloir en Grèce les conventions collectives, valables dans la majorité des pays européens”.

A court d’argent, la Grèce risque de faire défaut si le pays n’arrive pas à conclure d’ici le prochain Eurogroupe (réunion des ministres des Finances), le 18 juin, un accord avec ses créanciers qui lui permettrait de bénéficier des prêts internationaux et d’honorer ses dettes au FMI, d’ici fin juin.

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