Un patron flamand sur deux vote N-VA

Les entrepreneurs et CEO du nord du pays soutiennent massivement le parti de Bart De Wever. Ils ont par contre un jugement sévère sur le gouvernement Di Rupo.

Le patronat flamand est majoritairement sur la même longueur d’onde que la N-VA. C’est ce qui ressort d’une enquête exclusive réalisée par nos confrères flamands de Trends auprès de 595 entrepreneurs et CEO. Cet échantillon est composé de 31 % d’entrepreneurs à la tête d’une société unipersonnelle, de 49 % de patrons de TPE (moins de 10 employés) et de 18 % de patrons de PME (moins de 100 employés).

Interrogés sur leurs préférences s’ils votaient demain dans le cadre d’élections fédérales, ces patrons se prononcent massivement en faveur du parti nationaliste de Bart De Wever. La N-VA recueille 51,4 % de leurs suffrages. Vient ensuite l’Open Vld (22,7 %), puis le CD&V (8,2 %). Les autres partis récoltent les miettes. L’enquête de Trends confirme peu ou prou un sondage réalisé en novembre par le Syndicat national des indépendants (SNI) auprès de 542 entrepreneurs flamands, dont les intentions de vote étaient les suivantes : 53 % pour la N-VA, 19 % pour l’Open Vld et 11 % pour le CD&V.

De Wever Premier ministre Les patrons et entrepreneurs flamands plébiscitent également Bart De Wever. Ils sont 39,5 % à inviter le leader de la N-VA à occuper le poste de Premier ministre au sein du prochain gouvernement fédéral. Kris Peeters (CD&V) est deuxième avec 21,2 %, Alexander De Croo (Open Vld) troisième avec 8,2 %.

L’aversion des patrons flamands pour le gouvernement Di Rupo se confirme avec la note, en dessous de la moyenne, réservée à l’exécutif fédéral : 3,7/10. Le Premier ministre récolte exactement la même appréciation. Le gouvernement flamand de Kris Peeters s’en tire un peu mieux avec une cote de 5,7/10 (5,9 pour le ministre-président lui-même).

Interrogé par nos confrères de Trends, le patron de l’Unizo (Union des entrepreneurs flamands) Karel Van Eetvelt n’est pas étonné par les piètres résultats de l’équipe Di Rupo auprès de ses affiliés : “Ils comprennent que le gouvernement doit assainir les finances publiques de manière urgente, mais ce dernier a pris des mesures qui portent durement préjudice aux entrepreneurs et aux entreprises. Les mesures anti-fraude étaient clairement une attaque à l’encontre des entrepreneurs. Les hausses d’impôts comme les bonis de liquidation et le précompte mobilier ont surtout touché les entrepreneurs. N’oubliez pas non plus que la pression fiscale a augmenté sous le gouvernement Di Rupo”, commente le patron de l’Unizo.

GILLES QUOISTIAUX

3,7 SUR 10 Les patrons et entrepreneurs flamands décernent une cote d’exclusion au gouvernement Di Rupo.

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