Tsipras: la question du financement de la Grèce “résolue d’ici à la fin de la semaine”

Alexis Tsipras © Reuters

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, s’est dit lundi convaincu qu’une solution sur le financement à très court terme de la Grèce, confrontée à de pressants besoins, sera trouvée avec les Européens “d’ici à la fin de la semaine”, même si certains partenaires du pays préfèreraient “un affrontement”.

Interrogé dans le quotidien Ethnos sur le risque d’asphyxie financière du pays, M. Tsipras a estimé “que la question serait résolue au niveau politique d’ici à la fin de la semaine, d’ici au sommet européen des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE et, si besoin, lors de ce sommet”, jeudi et vendredi à Bruxelles.

Le Grèce souhaiterait bénéficier d’une plus grande tolérance de la part de la Banque centrale européenne (BCE) pour accéder aux liquidités. Le pays lorgne aussi sur le déblocage rapide, au moins partiellement, de la dernière tranche de prêts (7,2 milliards d’euro) prévue dans le cadre de la prolongation de l’aide financière décidée le 20 février par la zone euro et la FMI.

La Grèce doit rembourser lundi 560 millions d’euros au FMI après deux premières tranches d’un total de 634 millions versées depuis début mars à l’institution de Washington.

“Il existe des forces qui préfèreraient l’affrontement”

“Je ne cache pas qu’il existe des forces qui préfèreraient l’affrontement pour permettre la poursuite de l’austérité et qui, pour cette raison, bloquent l’application de l’accord du 20 février”, a dit le Premier ministre alors que les échanges acerbes entre Athènes et Berlin se sont multipliés ces derniers jours. Il a insisté sur “les nombreuses difficultés dans la longue négociation de la Grèce avec ses partenaires tant il existe de voix intransigeantes en Europe”.

Ces “forces en Europe, mais aussi en Grèce, ont pour identité l’austérité (…) et feront tout pour saborder la tentative de négociation du peuple grec, menaçant, provoquant et essayant de créer une panique politique et économique”.

Pour autant, a répété le Premier ministre, “aucune menace ne pèse sur les retraites et les salaires” et le gouvernement de gauche radicale Syriza entend bien mettre en oeuvre son programme sur “un horizon de quatre ans”.

Il a rappelé les quatre premiers projets de loi en chantier: lutte contre la pauvreté, incitation au paiement des arriérés d’impôts, rétablissement de la radiotélévision publique ERT, réformes judiciaires avec suppression des prisons de très haute sécurité.

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, avait, lui, déclaré vendredi que le gouvernement grec était prêt “à renvoyer l’application de certaines promesses électorales” à plus tard pour redonner confiance à ses partenaires européens.

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