Troisième semaine de crise politique au Portugal…

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La crise politique se prolonge au Portugal et un accord semblait lundi peu probable entre les trois partis qui négocient, à la demande du président, un pacte de “salut national”, censé garantir la réussite du plan de sauvetage accordé en mai 2011.

Les discussions entre le Parti social-démocrate (PSD) du Premier ministre Pedro Passos Coelho, son allié conservateur CDS-PP et le Parti socialiste, se poursuivaient lundi dans la plus grande discrétion, sans aucune indication sur ce qui pourrait être la prochaine étape. Les trois partis ont publié dimanche soir, chacun de leur côté, exactement le même communiqué pour indiquer qu’ils s’étaient fixé une semaine pour parvenir à l’accord de “salut national” que le président Anibal Cavaco Silva appelle de ses voeux.

Les trois partis sont ceux qui ont souscrit le plan de sauvetage de 78 milliards d’euros que le Portugal a obtenu en mai 2011 en contrepartie d’un programme de rigueur et de réformes.

Le PS, qui était au pouvoir lorsque le plan d’aide a été demandé, s’en est nettement démarqué, critiquant le Premier ministre pour avoir été au-delà des exigences de la “troïka” (UE-FMI-BCE), représentant les créanciers du pays, avec pour résultat une aggravation dramatique de la récession et du chômage. La participation du PS aux discussions a été vivement critiquée par l’extrême-gauche. Craignant de s’isoler, le PS a indiqué qu’il soutiendrait une motion de censure, présentée par l’extrême gauche, et qui doit être votée jeudi prochain au Parlement, une décision qui a surpris les commentateurs.

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