Taxer les transactions financières : l’accord impossible ?

© Reuters

Un accord au G20 sur une taxation des transactions financières pour financer le développement paraît de moins en moins probable. La France et l’Allemagne, cependant, sont prêtes à avancer ensemble sur ce dossier.

Christine Lagarde, ministre française de l’Economie, s’est montrée pessimiste dimanche sur les chances d’un accord sur une taxation des transactions financières pour financer le développement pendant la présidence française du G20, en raison notamment de l’hostilité des Etats-Unis.

“J’en doute beaucoup parce que les Américains sont très hostiles au mécanisme”, a-t-elle déclaré au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. Elle a appuyé la volonté exprimée par le président Sarkozy, qui défend le principe de cette taxe, de voir certains pays du G20 “avancer” sur sa mise en oeuvre sans attendre les pays réticents à l’appliquer.

Interrogée sur la possibilité de voir les Européens s’engager en premier dans cette voie, Christine Lagarde a indiqué en avoir “longuement discuté” avec son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, qui est “tout à fait d’accord pour aller dans cette direction. Donc, on aurait un couple franco-allemand consolidé sur cette mesure.”

Selon la grande argentière hexagonale, l’opposition des Etats-Unis et d’un certain nombre d’autres pays au principe d’une taxation sur les transactions financières implique “qu’il va falloir trouver un mode alternatif” au niveau du G20. Elle a souligné que “d’autres modes de taxation” ont été proposés dans le cadre des discussions du G20, notamment l’hypothèse d’une “taxe sur les conteneurs” transportés à travers le monde.

Trends.be, avec Belga

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