Tax shift: “Les entreprises vont pouvoir créer de la croissance et de l’emploi”

Hans Maertens © Belga

L’accord sur le tax shift constitue un “signal important qui montre que le gouvernement fédéral veut renforcer durablement le pouvoir d’achat et la position concurrentielle de l’économie belge”, réagit jeudi l’organisation patronale flamande Voka.

“Les entreprises vont pouvoir tenir leur engagement de créer de la croissance et de l’emploi.”

“Le Voka a toujours été partisan d’un important tax shift”, souligne son administrateur délégué Hans Maertens. Les entreprises avaient besoin “d’oxygène supplémentaire”. “La baisse progressive de la contribution patronale de 33 à 25% est une bonne chose, même si la mesure ne sera complètement en place qu’en 2020. Les baisses de charges promises précédemment doivent aussi être garanties, de manière à ce que l’on ne reprenne pas d’une main ce qu’on donne de l’autre.”

“Un accord qui renforce le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises”

La fédération des entreprises technologiques est “globalement satisfaite” de l’accord “équilibré” sur le tax shift, qui “renforce le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises”. “Les mesures prises pour concrétiser les diminutions des charges sur le travail sont des signaux très positifs envoyés aux investisseurs”, réagit jeudi le CEO d’Agoria, Marc Lambotte.

“La décision prévue dans l’accord de gouvernement de diminuer les charges patronales de 33 à 25% est à présent traduite dans un calendrier concret et les enveloppes budgétaires nécessaires sont réservées”, se réjouit la fédération. L’opération “va permettre de diminuer le coût salarial moyen dans l’industrie technologique d’environ 2,8% et signifie une simplification administrative importante”. “D’autre part, l’avancement à 2016 de la diminution des charges sur le travail d’équipe et de nuit, au départ prévue pour 2019, constitue un signal fort envers les investisseurs étrangers.”

Après le saut d’index et la modération salariale, ces mesures sont “un pas supplémentaire vers une réduction du handicap salarial de la Belgique”, selon Agoria.

Enfin, “l’enveloppe de 430 millions prévue pour soutenir les PME et stimuler leurs investissements productifs s’inscrit dans une politique positive de renforcement de leur compétitivité, notamment par l’introduction de nouvelles technologies”.

La FEB satisfaite du tax shift, “mais nous attendons les détails”

Un peu plus tôt, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) s’était dite satisfaite à l’annonce de l’accord trouvé au sein du gouvernement sur un glissement de la fiscalité sur les revenus du travail vers d’autres sources de revenus.

“Mais nous attendons de connaître plus de détails pour nous prononcer définitivement”, avait réagi l’administrateur délégué de la FEB, Pieter Timmermans.

Ce dernier voit “beaucoup d’éléments” qui se trouvent dans le projet de la FEB, “notamment la baisse des charges sur le travail de 33 à 25%”. Mais la FEB sera attentive, dans son évaluation définitive, à deux points-clef. “Tout d’abord, il y a le timing: pour nous, la compétitivité doit d’abord être améliorée, suivie par le pouvoir d’achat”, explique Pieter Timmermans. En second lieu, s’agissant des baisses de charges, la FEB souhaite qu’une attention particulière soit accordée aux bas et moyens salaires.

A vitesse de croisière en 2018, ce glissement fiscal atteindrait 7,2 milliards d’euros. “On ne peut pas dire que ce soit un fait divers”, estime Pieter Timmermans.

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