Taux directeur à 1 % : “Tous les yeux sont fixés sur la BCE !”

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Sans surprise, la Banque centrale européenne a laissé jeudi son taux directeur inchangé, à 1 %, un plancher historique qu’il occupe depuis un an déjà. Jean-Claude Trichet, président de la BCE, fait face à un nouveau défi en pleine crise grecque : apaiser les marchés et rassurer sur l’euro et l’Union économique et monétaire.

La Banque centrale européenne a décidé, jeudi, de laisser son principal taux d’intérêt directeur inchangé à 1 %, a annoncé l’un de ses porte-parole. Une décision unanimement attendue. Ce taux, baromètre du crédit dans les 16 pays membres de la zone euro, est fixé à ce niveau historiquement bas depuis un an.

Les gouverneurs de la BCE se retrouvent deux fois par an hors du siège de Francfort. Le rendez-vous a été pris de longue date, mais, entre-temps, le Portugal a vu sa dette à long terme dégradée par l’agence Standard and Poor’s, tout comme l’Espagne. D’autres rétrogradations menacent, attisant les craintes d’une contagion de la crise budgétaire grecque à ces deux pays.

Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, aura, lors de la traditionnelle conférence de presse suivant la réunion du conseil, la lourde tâche d’apaiser les marchés et de rassurer sur l’euro et l’Union économique et monétaire, soumis à rude épreuve en raison de la débâcle hellénique. “Tous les yeux sont fixés sur la BCE”, souligne ainsi la banque UniCredit dans une note.

Jean-Claude Trichet devrait laisser ouverte l’option d’acheter des obligations d’Etat européennes. La BCE est réticente à employer cette arme, mais elle pourrait s’avérer nécessaire si la situation venait à dégénérer davantage, estiment les experts.

La crise de la dette pourrait se répercuter sur les banques, prévient Moody’s

Moody’s a mis en garde jeudi contre un risque de répercussion de la dégradation de la dette publique de certains pays européens sur leur système bancaire, comme dans le cas de la Grèce. La récente dégradation de la note des banques grecques par les agences de notation, causée par la dette publique colossale du pays, pourrait s’observer dans d’autres pays, selon une étude.

L’agence de notation financière cite les cas du Portugal, de l’Espagne, de l’Italie, de l’Irlande et du Royaume-Uni. “Chacun des systèmes bancaires de ces pays fait face à des problèmes de magnitude différente”, souligne Moody’s, mais le fait que ces pays ont accumulé une dette publique importante pourrait “entraîner des menaces semblables et très réelles” pour l’ensemble de leurs systèmes bancaires.

L’agence précise qu’elle détaillera, dans un second volet de son étude, l’exposition des systèmes bancaires des quatre pays les plus vulnérables… sans préciser le nom de ces pays.

Trends.be, avec Belga

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