Syndicats et patronat wallons critiquent l’absence de politique industrielle européenne

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La faiblesse de la politique industrielle européenne a été dénoncée vendredi d’une seule voix par Thierry Bodson (FGTB wallonne) et par Vincent Reuter (Union wallonne des entreprises, UWE) au micro de Matin Première (RTBF).

L’Europe “ne présente aucune politique industrielle digne de ce nom”, a affirmé M. Bodson, qui craint une dérive vers un protectionnisme national. Il pointe notamment la politique du ministre français en charge du redressement productif, Arnaud Montebourg, qui appelle à “acheter des Peugeot plutôt que des Opel”.

“Il faut une coordination de la politique industrielle en Europe”, estime le syndicaliste. Il prône aussi un “protectionnisme social” à l’échelle de l’UE, consistant à taxer les produits importés venant de pays qui ne respectent pas les standards sociaux.

Du côté des entreprises, Vincent Reuter a lui aussi épinglé les déficiences de la politique européenne. “On est plus préoccupé par la chasse aux cartels et aux positions dominantes” que par une politique de soutien aux industries, selon lui. “On est en train de faire de nos industries un oiseau pour le chat”.

S’il partage en partie le diagnostic syndical, le patron de l’UWE diverge sur les mesures à prendre. “Le réflexe protectionniste ne nous mènera pas à grand chose”, estime-t-il.

Au-delà d’une politique industrielle européenne, il est possible d’agir au niveau belge et régional, selon lui. Il évoque notamment l’idée d’un “ancrage de l’actionnariat”, via une prime aux actionnaires soutenant une entreprise sur le long terme.

Avec Belga

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