Statut unique: employeurs et syndicats rencontrent la ministre de l’Emploi

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Des représentants des employeurs se sont réunis mardi matin au cabinet de la ministre de l’Emploi Monica De Coninck (sp.a) afin de discuter de l’harmonisation des statuts d’ouvrier et d’employé. Il est urgent de trouver une solution, le délai accordé par la Cour constitutionnelle pour l’harmonisation des statuts se terminant lundi prochain.

Les négociations entre employeurs et syndicats sur l’harmonisation des statuts d’ouvrier et d’employé ont été suspendues dimanche, indiquait lundi le cabinet de la ministre de l’Emploi. Patronat et syndicats n’arrivent pas à s’accorder sur les délais de préavis, entre autres.

Les représentants du patronat ont déclaré, à la sortie de leur réunion de ce mardi, avoir donné leur point de vue et fait un état des lieux dans l’attente de voir ce que sera la stratégie de la ministre Monica De Coninck. “La négociation se poursuit” Selon le président du syndicat socialiste ABVV (FGTB), Rudy De Leeuw, il a été décidé de poursuivre les négociations et que le gouvernement va “faciliter” ces négociations.

Les syndicats libéraux et socialistes se sont montrés avares en commentaires à l’issue de cette réunion avec la ministre et le chef de cabinet d’Elio Di Rupo, tout comme les représentants des employeurs. “La négociation se poursuit comme convenu avec le Groupe des Dix”, a indiqué Rudy De Leeuw, le gouvernement intervenant en tant que “facilitateur”.

Tout le monde doit mettre de l’eau dans son vin Les organisations d’employeurs, tout comme les syndicats, doivent “mettre de l’eau dans leur vin” dans le cadre de ces discussions, a déclaré le président du syndicat chrétien ACV (CSC), Marc Leemans. Il estime insuffisantes les propositions actuellement sur la table. Il est clair que les camps sont opposés, ajoute-t-il. “Faire passer les ouvriers au niveau supérieur des employés, cela n’ira pas, mais faire descendre les employés au niveau des ouvriers, cela ne va pas non plus”, explique Marc Leemans. “Le consensus se trouvera entre les deux.”

Le président du syndicat libéral CGSLB, Jan Vercamst, a indiqué qu’en ce qui le concerne, les employeurs doivent mettre de l’eau dans leur vin. “La situation économique est utilisée pour faire des propositions qui se situent sous le minimum minimorum”, estime-t-il.

Toutes les organisations devront faire preuve de bonne volonté, ajoute le président du syndicat catholique, ajoutant qu’il faut trouver une solution, “sinon ce sera au tribunal de le faire et nous voulons l’éviter”.

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