Spéculation sur la dette belge, mode d’emploi

© Bloomberg

Certains investisseurs profitent et alimentent tout à la fois la contagion de la crise de la dette en Europe. Cet effet contagion rattrape à présent notre pays. Voici comment. Petit tour de la question en quatre temps. Aujourd’hui : qui sont, au juste, ces “spéculateurs” qui parient sur la Belgique ?

Le 29 novembre, la Belgique réussissait à placer sans grande difficulté pour 2 milliards d’euros de “papier” auprès d’investisseurs. Qui sont ces investisseurs ? Difficile à dire. Lors d’une nouvelle émission, il est impossible de savoir qui détiendra les titres au final.

Tout au plus sait-on que certaines catégories d’investisseurs, belges et étrangers, sont très actives sur le marché. Il s’agit des banques commerciales, des banques centrales (celles de la zone euro et les asiatiques), des fonds souverains, des compagnies d’assurances, des fonds de pension et des gestionnaires de fonds. Sans oublier bien évidemment de très grands et très agressifs hedge funds, comme Bridgewater et GLG.

Et sur le marché secondaire ? Le problème est le même. Pour Koen Van de Maele, responsable de la gestion obligataire chez Dexia Asset Management, “il est difficile d’identifier avec précision les auteurs de la spéculation à l’encontre de différents pays, dont la Belgique”.

D’abord, parce que le marché obligataire est un marché de gré à gré peu transparent, pour ne pas dire opaque : “Seuls les intermédiaires d’une transaction voient qui achète, qui vend et à quel prix”, poursuit Koen Van de Maele. Ensuite, parce que la confidentialité est de rigueur dans le métier : “Il existe la règle du no name giving up, qui veut qu’on ne donne pas le nom de la contrepartie”, note Alexandre De Groote, administrateur délégué de Petercam Institutional Bonds.

Sébastien Buron

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content