Sortie de l’euro, mode d’emploi

Dans son nouveau livre, Johan Van Overtveldt observe les finances publiques et les perspectives de croissances maussades et voit de bonnes chances que l’Espagne, la Belgique et même la France soient “les prochaines victimes de l’eurocrise”.

Johan Van Overtveldt, Het einde van de euro, Acco Leuven Ed., en collaboration avec l’Antwerp Management School.

Voilà un livre qui tombe à point nommé. L’économiste belge Johan Van Overtveldt publie Het einde van de euro. En tant que rédacteur en chef des magazines Trends et Knack, il suit avec une attention particulière la crise de la zone monétaire européenne.

Son ouvrage, rédigé avant l’annonce du référendum grec, envisage trois hypothèses pour l’évolution de la crise de l’euro et des dettes publiques : MOS (More of the Same Thing), TOS (Throwing Out of the System) et ROS (Rebuilding of the System). Il estime la deuxième la plus probable, même si elle est très douloureuse. “Des pays comme la Grèce ou le Portugal n’auront bientôt d’autre choix que de sortir de l’union monétaire”, écrit-il, car ils subissent une récession qui ne semble pas s’arrêter.

Le MOS représente la situation actuelle, où l’on construit des plans et des mécanismes de financement pour aider les pays de la zone monétaire qui n’arrivent plus à se financer sur les marchés. L’objectif est d’éviter une cessation de paiement et le risque de déstabilisation de l’euro.

Le TOS est l’hypothèse d’une sortie de l’euro, soit des pays les plus faibles (Grèce, Portugal, etc.), soit des économies les plus fortes qui refuseraient ainsi de continuer à financer les programmes d’aides (cf. MOS), l’Allemagne principalement, qui pourrait réinstaurer une devise nationale.

La thèse ROS (reconstruction du système) consiste à reconstruire un mécanisme monétaire plus solide.

Johan Van Overtveldt, très pessimiste, écrit même en conclusion que les finances publiques et les perspectives de croissances maussades font que “les chances sont grandes que l’Espagne, la Belgique et même la France pourraient être les prochaines victimes de l’eurocrise”.

Robert van Apeldoorn

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