Sommet UE : un accord sur la supervision bancaire unique

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Les chefs d’Etat et de gouvernement ont confirmé jeudi soir leur objectif de mettre en place une supervision unique des 6.000 banques de la zone euro, sous l’égide de la Banque centrale. Ils ont toutefois légèrement aménagé le calendrier.

En juin, les 27 avaient s’étaient mis d’accord sur cette supervision unique, qui devait ouvrir la voie à une recapitalisation directe de certaines banques en difficulté par le nouveau Mécanisme européen de stabilité (MES). L’Allemagne et d’autres refusaient en effet de sortir le carnet de chèques pour refinancer les banques d’autres pays sans obtenir préalablement un droit de regard.

L’approbation de ce compromis, en juin dernier, avait été perçu comme une étape déterminante vers la sortie de crise en Europe. Mais l’ensemble avait rapidement paru moins solide qu’annoncé, plusieurs pays semblant reculer sur les engagements.

Jeudi soir, les 27 ont confirmé leur objectif, tout en étalant légèrement sa mise en oeuvre tout au long de l’année 2013. La BCE n’assumera donc pas la supervision dès le 1er janvier, comme prévu initialement. La date-butoir du 1er janvier 2014 pour un contrôle complet des banques européennes depuis Francfort reste toutefois valide, indique une source diplomatique.

La question revêt une importance pour l’Espagne, dont les banques nécessitent une recapitalisation, mais qui n’a toujours pas adressé de demande d’aide à l’Europe.

Interrogé sur le sujet à l’issue du sommet, le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, a indiqué que l’Espagne pourrait bénéficier d’un traitement particulier. “Personne n’a exclu l’examen de la situation espagnole pour autant que l’Espagne le demande”, a-t-il dit.

La Belgique est favorable à la mise en place rapide d’une recapitalisation directe des banques par les structures européennes afin de briser le cercle vicieux entre la crise bancaire et les dettes souveraines, a-t-il insisté. Mais il ne s’agit pas des banques belges, a ajouté le Premier ministre en réponse à une question. “Ni le ministre des Finances, ni moi ne sommes saisis d’une quelconque demande que ce soit”, a-t-il dit.

Trends.be, avec Belga

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