Soins de santé selon les revenus : “C’est déjà le cas, M. Reuter !”

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Vincent Reuter, patron de l’UWE, propose que les patients interviennent dans le paiement des soins de santé en fonction de leurs revenus. “C’est déjà le cas aujourd’hui !”, rétorquent les Mutualités libres. Exemple à l’appui.

Vincent Reuter, administrateur délégué de l’Union wallonne des entreprises, est revenu mardi, dans une interview à La Libre Belgique, sur la rencontre que l’UWE a eue la semaine dernière avec l’informateur Bart De Wever. Ce dernier aura l’occasion de tester, aujourd’hui mardi, des pistes de financement du budget des soins de santé auprès des mutualités.

La norme de croissance de 4,5 % appliquée au secteur fait régulièrement l’objet de discussions, certains souhaitant la remettre en cause, notamment l’UWE, qui la juge intenable. Pour soulager le budget des soins de santé, l’Union wallonne des entreprises propose que les patients interviennent dans le paiement des soins de santé en fonction de leurs revenus.

“En Belgique, les moyens et hauts revenus paient déjà plus pour leurs soins de santé, M. Reuter !”

“C’est déjà le cas aujourd’hui !, rétorque Pascal Mertens, directeur général de l’Union nationale des mutualités libres, dans un communiqué. Actuellement, tenant compte des règles en place, les riches paient déjà plus pour leurs soins de santé que les plus pauvres. En Belgique, la solidarité en sécurité sociale, et notamment en soins de santé, est fondée sur un système de cotisations sociales liées aux revenus. Celui qui gagne plus cotise plus et les cotisations ne sont pas plafonnées.”

Les patients démunis, au chômage, etc., sont protégés par le statut BIM (bénéficiaires d’interventions majorées) qui leur garantit un meilleur remboursement des soins de santé, rappelle l’Union nationale des mutualités libres.

Le maximum à facturer (MAF) tient également compte des revenus du ménage : le plafond des quoteparts personnelles au-delà duquel les dépenses en soins de santé sont entièrement remboursées est plus bas et plus vite atteint. “A ce propos, les Mutualités libres soutiennent aussi un MAF malades chroniques qui serait lié à la prise en charge médicale de la pathologie et non pas aux revenus du patient, souligne encore l’union dans son communiqué. C’est un des principaux messages transmis ce matin par Pascal Mertens à l’informateur Bart De Wever.”

“En outre, d’autres règles existantes prévoient une protection de l’accessibilité aux soins, citons par exemple le tiers payant, poursuit Pascal Mertens. Dans ce cas, la mutualité paie directement aux prestataires de soins l’intervention de l’assurance maladie et le patient ne doit pas avancer l’argent. Le patient protégé peut y faire appel pour les visites et consultations. On le voit, en Belgique, l’accès aux soins pour les plus démunis est déjà largement organisé et pris en charge par la société.”

Trends.be

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