Sept pays du G20 placés sous haute surveillance

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Si le G20 n’a pas officiellement précisé les noms des sept pays “systémiques” qu’il surveillera de près, il s’agit d’un secret de polichinelle : il s’agit du G5 (Allemagne, Etats-Unis, France, Japon, et Royaume-Uni), de la Chine et de l’Inde.

Le G20 surveillera de près les efforts de sept pays pour réduire les déséquilibres qu’ils causent à l’économie mondiale, a annoncé vendredi à Washington Christine Lagarde, ministre française de l’Economie, à l’issue d’une réunion du groupe.

Le G20 s’est doté de nouvelles “lignes directrices indicatives” pour évaluer quels pays contribuent le plus à ces déséquilibres. L’une des conditions est de peser au moins 5 % du produit intérieur de ce groupe de pays riches et émergents.

“Les mailles du filet étant plus étroites dès lors qu’on est en présence d’un pays dont le PIB est supérieur à 5 % du PIB de l’ensemble du G20, nous avons sept pays, clairement les plus systémiques”, a indiqué Christine Lagarde. “La France étant l’un des pays systémiques fait partie du groupe des sept” économies soumises à un “examen approfondi”, a-t-elle expliqué.

Ni la ministre hexagonale ni la déclaration commune du G20 n’ont précisé quels étaient ces pays. Mais les Etats-Unis, premier importateur mondial et plus gros déficit commercial du monde, et la Chine, à l’inverse le premier exportateur, étaient assurés d’y être.

Selon une délégation du G20, il s’agit du G5 (Allemagne, Etats-Unis, France, Japon, et Royaume-Uni), de la Chine et de l’Inde.

Lors d’une réunion à Paris en février, le G20 s’était mis d’accord sur la liste des indicateurs économiques et financiers utilisés dans ce processus. Les “lignes directrices” convenues à Washington “établissent des valeurs de référence pour chaque indicateur disponible, permettant ainsi d’identifier les pays qui seront soumis à l’évaluation approfondie prévue par la seconde étape du processus”.

La surveillance des flux de capitaux : l’autre chantier ouvert par le G20

Le G20 a ouvert un autre chantier, relatif à la surveillance des flux de capitaux au sein du système monétaire international. “Afin de renforcer le système monétaire international, nous sommes convenus de centrer nos travaux, à court terme, sur le suivi de l’évolution de la liquidité mondiale, l’analyse par pays des facteurs d’accumulation de réserves, le renforcement de la coordination pour prévenir les mouvements désordonnés et les désalignements persistants des taux de change”, a-t-il précisé.

Il a par ailleurs noté que “les événements survenus au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Japon ont accru les incertitudes sur l’activité économique et les tensions sur les prix de l’énergie”. Mais le G20 a “pris note de l’existence de capacités de réserve adéquates pour répondre à la demande énergétique mondiale”.

Ses pays membres se sont engagés à “améliorer la réactivité, l’exhaustivité et la fiabilité de la base de données de l’Initiative commune sur les données pétrolières”. Ils devraient donc donner des chiffres plus fiables et récents sur l’état de leur production de pétrole s’ils en ont une, ou de leurs stocks.

La prochaine réunion du G20 Finances est prévue à Washington lors des réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale fin septembre, a indiqué le ministère français de l’Economie.

Trends.be, avec Belga

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