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Secret bancaire: les cachotteries au Luxembourg, c’est bien fini!

Le 1er janvier 2016 signera officiellement la fin d’une époque, l’époque où l’on pouvait sans trop de souci placer son épargne à l’abri du regard du fisc dans un pays voisin comme le Grand-Duché du Luxembourg.

Pendant des années, cette discrétion, concrétisée par le fameux secret bancaire luxembourgeois a fait les beaux jours de pas mal d’épargnants belges en quête de discrétion absolue. Ce 1er janvier 2016, cette discrétion fera place à la transparence fiscale. Si un épargnant belge dispose sur place d’un compte bancaire, une assurance-vie ou un autre produit de placement, il n’aura pas d’autre choix que d’accepter d’être nu aux yeux du fisc belge. Ce n’est d’ailleurs pas propre au Luxembourg, d’ores et déjà 75 pays ont signé la directive qui fixe les modalités pratiques pour les échanges d’information entre les administrations fiscales.

Plus de 240.000 belges sont concernés, vu que c’est le nombre de belges disposant d’un compte bancaire à l’étranger ou un autre produit d’épargne. Dans le cas du Luxembourg, cela signifie simplement que n’importe quelle institution financière locale aura pour devoir de transmettre les données financières qu’elle a en sa possession au fisc local qui se chargera de transmettre ces données au fisc belge.

Aujourd’hui, ce sont plutôt les grandes fortunes qui font l’objet de l’attention bienveillante des autorités fiscales grand-ducales.

L’information n’est pas neuve et normalement, elle a été anticipée par les personnes concernées. En effet, après la crise financière le Grand-Duché du Luxembourg a été pointé, à tort ou à raison, du doigt. Si, dans un premier temps, il s’est défendu contre les attaques des autres pays voisins, les autorités ont compris rapidement que ce combat de la discrétion totale était un combat perdu d’avance. Résultat : ce petit pays, très dynamique a changé de fusil d’épaule.

Aujourd’hui, ce sont plutôt les grandes fortunes qui font l’objet de l’attention bienveillante des autorités fiscales grand-ducales. Autrement dit, les petits épargnants belges, ceux qui prenaient comme on le disait à l’époque l’autoroute ou le train des coupons, ces petits épargnants ont quitté en masse notre voisin du sud qui n’a donc pas cherché à les retenir. D’ailleurs, quelques banques luxembourgeoises se sont même installées en Belgique, histoire de continuer à servir ces épargnants sur le territoire national. Le 1er janvier ne fera donc qu’entériner la fin d’une époque : les épargnants belges parlaient pudiquement de “discrétion”, et le fisc belge de “cachotterie”. Peu importe le mot choisi par chacun à l’époque, aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un seul : transparence !

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