Schulz: “Pas possible d’arriver à une rupture aux conséquences en chaîne dévastatrices”

Alexis Tsipras et Martin Schulz © AFP

Le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, a estimé qu’un accord des pays de la zone euro avec la Grèce sur l’aide européenne à Athènes est possible “d’ici à la fin de la semaine”, dans une interview mardi au quotidien La Repubblica.

“A mon avis, d’ici à la fin de la semaine on parviendra à une nouvelle entente qui devrait être suffisante pour débloquer les financements les plus urgents” dont la Grèce a un besoin désespéré, a déclaré M. Schulz.

“Après, il n’y aura pas plus de trois mois, jusqu’aux prochaines échéances financières (grecques) de juin pour avoir un projet crédible, détaillé et définitif sur la base duquel il sera possible de lancer un programme constructif et serein d’investissements” en Grèce, a cependant précisé le président du Parlement européen.

Confrontée à des échéances de remboursement importantes alors que ses caisses sont presque vides, la Grèce attend le déblocage au moins partiel de la dernière tranche de prêts (7,2 milliards d’euros) prévue dans le cadre de la prolongation de l’aide financière décidée le 20 février par les Européens.

Interrogé sur la possibilité de parvenir à un accord “vrai et durable”, M. Schulz a estimé cette probabilité “à quelque chose de proche du 100%”.

“Et ceci pour une raison très simple: il n’est pas possible d’arriver à une rupture qui aurait des conséquences en chaîne dévastatrices”, a-t-il estimé.

M. Schulz, un vieux routier de la politique européenne, a profité de l’interview pour envoyer quelques messages au flamboyant ministre grec des Finances Yanis Varoufakis dont le ton peu diplomatique exaspère souvent ses collègues de la zone euro.

“Varoufakis est peut-être un brillant économiste mais on voit sans l’ombre d’un doute qu’il lui manque de l’expérience politique”, a-t-il dit.

“Quand on s’exprime au sein d’un forum international, on doit respecter les opinions des autres avec un minimum de forme et d’élégance diplomatique. On n’est plus au XIXe siècle, on est plus souple, mais tu dois te rappeler que c’est une chose que d’exprimer tes idées (…) au siège de ton parti et une autre quand tu te présentes en Conseil des ministres où tu représentes ton pays et non pas tes convictions”, a précisé M. Schulz.

“Ce que je trouve stupéfiant c’est qu’il aura des conseillers et que ces derniers aient pu l’orienter aussi mal”, a insisté M. Schulz.

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