Sarkozy/Merkel : l’euro, avec ou sans la Grèce

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Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont renouvelé, à l’issue d’une réunion de crise à Cannes mercredi, leur volonté de stabilité pour la zone euro, de préférence avec la Grèce que sans elle.

La Grèce doit décider si elle veut ou non rester dans la zone euro et clarifier sa position sur le plan de sauvetage européen, décidé la semaine dernière, si elle veut espérer obtenir le versement de l’aide financière promise, a déclaré mercredi le président français Nicolas Sarkozy.

Le président français Nicolas Sarkozy, qui s’exprimait à l’issue d’une réunion de crise à Cannes (sud-est) entre dirigeants de l’UE et du FMI et en présence du Premier ministre grec Georges Papandréou, a également affirmé que la mise en oeuvre du plan décidé la semaine dernière à Bruxelles serait “accélérée”.

“Nous avons dit clairement aux autorités grecques, la majorité mais aussi l’opposition (…), que les Européens et le FMI ne pourront envisager de verser la sixième tranche du programme d’aide à la Grèce que lorsque la Grèce aura adopté l’ensemble du paquet du 27 octobre et que tout incertitude sur l’issue du référendum aura été levée”, a déclaré devant la presse le chef d’Etat français, en présence de la chancelière allemande Angela Merkel.

La Grèce veut-elle rester ou non dans le zone euro ? “, s’est encore interrogé M. Sarkozy. “Nous le souhaitons”, mais “c’est sur cette question” que le peuple grec “devrait se prononcer, si un référendum devait être organisé”, a-t-il ajouté. “Nous lançons un appel solennel pour qu’un consensus politique puisse être rapidement réuni en Grèce”, a affirmé M. Sarkozy.

Merkel : “nous n’abandonnerons pas l’euro”

Angela Merkel a pour sa part assuré que Paris et Berlin “n’abandonneront pas l’euro” même si le peuple grec décidait d’y renoncer, parlant d’une “situation extraordinairement sérieuse”.

“Nous (y) sommes préparés”, a répondu la chancelière à une question sur l’éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, assurant toutefois que l’Allemagne et la France voulaient continuer “d’aider” Athènes. “Nous voulons la stabilité de la zone euro, de préférence avec la Grèce que sans elle, mais le devoir de préserver cette stabilité reste la priorité”, a-t-elle enchaîné.

Devant la perspective d’un référendum en Grèce, la chancelière a estimé que les conditions “psychologiques” avaient été bouleversées et exigeaient désormais une “accélération” de la mise en oeuvre des décisions “justes” du sommet européen de la fin octobre.

Evoquant le dîner de travail qui venait de s’achever avec le Premier ministre grec Georges Papandréou, les responsables européens et la directrice générale du FMI Christine Lagarde, Angela Merkel a parlé d’une “session difficile”. “C’était dur”, a-t-elle déclaré sur un ton inhabituellement grave.

La directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a indiqué qu’elle liait son avis sur la poursuite du prêt de l’institution à la Grèce au résultat du référendum que le pays compte organiser sur le plan anticrise de la zone euro. Le premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé que le référendum pourrait avoir lieu le 4 décembre. L’enjeu est bien l’appartenance de la Grèce à la zone euro, a-t-il précisé.

Athènes a ébranlé l’Europe ainsi que les marchés financiers en annonçant lundi, à la surprise générale, sa décision de soumettre à un référendum à hauts risques le plan européen d’allègement de la dette grecque et d’endiguement de la crise de la zone euro, décidé la semaine dernière.

Trends.be, avec Belga

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