Salaires indexés : y toucher ou pas ?

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Les propositions de la BNB, dont le but était, selon son gouverneur, “d’alimenter le débat”, ont fait mouche. Les fédérations patronales belges ont saisi la balle au bond pour réclamer un “dialogue constructif” afin de réformer le système. La ministre Onkelinx, à l’inverse, a prévenu : “Pas question de toucher au mécanisme actuel !”

POUR : le patronat, qui prône le dialogue en vue d’une réforme en profondeur

Après l’étude approfondie de la Banque nationale de Belgique sur l’indexation en Belgique, il convient de mener un “dialogue constructif” en vue d’une réforme “en profondeur et structurelle” du système d’indexation automatique des salaires, ont réagi jeudi les organisations patronales.

A leurs yeux, l’étude de la BNB démontre que le système actuel d’indexation “génère plusieurs effets pervers” : “Lorsque l’économie belge est confrontée à un choc des prix externe (par exemple, une forte augmentation du prix du pétrole), il engendre notamment un accroissement plus important que prévu des coûts salariaux et ainsi une détérioration de notre compétitivité et une perte d’emplois”, soulignent dans un communiqué la Fédération des entreprises de Belgique, l’Union wallonne des entreprises, l’Union des classes moyennes, le Voka et l’Unizo.

Le patronat belge estime dès lors qu’il convient de mener dès à présent un dialogue constructif : “Le but doit être, comme l’ont recommandé la Commission européenne et d’autres instances internationales, d’arriver à une réforme en profondeur et structurelle de notre système d’indexation automatique, en éliminant au maximum les effets pervers actuels. Nous pouvons discuter de toutes les options, pour autant qu’elles mettent fin aux effets pervers qui détruisent les emplois et le pouvoir d’achat.”

CONTRE : Laurette Onkelinx, qui exclut de toucher au mécanisme actuel

Laurette Onkelinx, vice-Première ministre et ministre (PS) des Affaires sociales et de la Santé publique, a indiqué jeudi, sur sa page Facebook, qu’il n’était “pas question de toucher au mécanisme actuel” d’indexation des salaires, “qui remplit très bien sa mission, à savoir protéger le pouvoir d’achat des travailleurs quand il y a augmentation des prix”.

Le gouverneur de la BNB a “pris l’initiative” de faire une étude sur le mécanisme d’indexation des salaires, observe la ministre socialiste. “Dans cette étude, la BNB indique que l’on pourrait modifier les modalités de l’indexation pour améliorer la stabilité monétaire du pays et répertorie une séries d’alternatives possibles.”

Laurette Onkelinx note au passage “que l’étude reconnaît par ailleurs que les performances de la Belgique sont relativement meilleures que celles des pays voisins et, en ce sens, témoigne de ce que notre modèle social – en ce compris l’indexation automatique des salaires – fonctionne bien !”

Trends.be, avec Belga

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