Ryanair/Wallonie : “téméraire et vexatoire”, la Commission ?

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Deux ans se sont écoulés depuis que la justice européenne a donné tort à la Commission dans le dossier des aides wallonnes à Ryanair, des aides que la Commission jugeait illégales. Celle-ci a demandé, fin juillet, à la Région wallonne de commenter cette décision. Un délai qui étonne – et énerve passablement – le ministre Antoine.

Le gouvernement wallon estime que la demande de la Commission européenne dans le dossier Ryanair est téméraire et vexatoire, a fait savoir jeudi André Antoine, ministre wallon en charge de la politique aéroportuaire.

Le 23 juillet, la Commission a invité la Région wallonne à présenter ses commentaires à propos de l’arrêt rendu par le tribunal de première instance de l’Union européenne dans le dossier des aides wallonnes accordées à Ryanair en 2001. La Commission considérait celles-ci illégales et en a exigé le remboursement, mais la justice européenne lui a donné tort en 2008.

Jeudi, le gouvernement a chargé le ministre-président de transmettre la réponse de la Région à la Commission. Il y maintient son argumentation, estimant que la Wallonie a agi comme un investisseur privé en accordant des incitants commerciaux à Ryanair en 2001.

“Cette démarche de la Commission européenne, eu égard à la fois au délai écoulé et à la décision du tribunal de première instance, prend un caractère téméraire et vexatoire, dit un communiqué d’André Antoine. Il est en effet raisonnable de s’interroger sur le délai entre la décision rendue par le tribunal de première instance de l’Union européenne voici deux ans et le courrier de la Commission en date du 23 juillet 2010, invitant les autorités belges à présenter leurs commentaires suite à cet arrêt.”

Le gouvernement s’en tient à la décision du tribunal et demande à la Commission de clore définitivement le dossier, précise-t-il.

Trends.be, avec Belga

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