Retraite: comment vivre confortablement avec moins de 30 euros par jour?

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A l’heure où la plupart des pensionnés, tous pays confondus, bataillent pour joindre les deux bouts, s’expatrier vers des contrées moins chères au moment où sonne la retraite peut sembler une belle promesse.

Attirés par des coûts médicaux très bas, bon nombre de retraités maîtrisant un tant soit peu l’anglais s’envolent vers des destinations au climat ensoleillé, mais financièrement abordables telles que l’Amérique du Sud et l’Asie du Sud-Ouest. Là ils peuvent vivre confortablement avec moins de 30 euros par jour.

“Dans ces pays, c’est relativement facile de diviser par deux les dépenses courantes”, explique Dan Prescher, l’éditeur du magazine “International Living”, basé en Equateur. Il ajoute que bien souvent les nouveaux retraités-arrivants se dirigent vers des communautés provenant de leur pays, ils n’ont même pas à apprendre une autre langue.

Prescher a vu beaucoup de pensionnés d’Amérique du Nord et d’Europe s’expatrier ces dernières années. Il ajoute que les réunions et autres événements organisés pour ces communautés de retraités se sont multipliés ces cinq dernières années. Plus d’un million de Britanniques vivent ainsi à l’étranger, un nombre qui a doublé depuis 2006, selon l’Institut “Public Policy Research”. Plus de trois millions d’Américains et de Canadiens passent leur retraite hors de leurs frontières, selon les statistiques.

Revers de la médaille Dan Prescher recommande néanmoins de tâter le terrain avant de s’exiler à temps plein (voir même à temps partiel) dans un autre pays. Si à première vue tout semble idyllique, il ne faut pas oublier le vieil adage qui dit que “l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs”. La vie à l’étranger peut avoir des inconvénients : insuffisance et/ou pannes régulières des infrastructures telles que la distribution d’électricité et d’eau, possible corruption ou encore un manque d’infrastructure hospitalière et de soins de santé adéquats.

Ne pas oublier non plus que les retours au pays et les visites à la famille peuvent eux s’avérer coûteux. Certains pays ont aussi un service de poste relativement lent, il faudra donc accepter que votre courrier mette des semaines parfois à arriver à destination.

Et Dan Prescher n’hésite pas à rappeler que “si vous envisagez de vous exiler, il n’y a aucune garantie que cela vous plaise toujours autant dans six mois ou un an”.

Virginie Moriaux

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