Réforme des allocations de chômage: “Absolument pas question de revenir”

Il n’est “absolument pas question de revenir” sur la réforme des allocations de chômage dénoncée lundi par des manifestants dans plusieurs villes du pays, affirme-t-on au MR.

“A deux mois des élections, on ne revient pas sur un élément important du programme socio-économique du gouvernement”, a indiqué le porte-parole du parti, interrogé par l’agence Belga, précisant que la réforme était validée par les six partis de la majorité et portée par le Premier ministre Elio Di Rupo.

Selon le MR, la réforme est l’occasion de “mettre en place des plans d’activation” pour les personnes concernées. A l’instar du MR, le PS ne veut pas revenir sur l’accord trouvé entre partenaires de majorité. Mais le Parti socialiste apporte son soutien aux manifestants en promettant de défendre leur position dans les prochaines négociations gouvernementales. “Si nous sommes à la table des négociations, nous demanderons la renégociation des mesures visant à limiter dans le temps les allocations d’insertion”, indique-t-on au boulevard de l’Empereur.

Du côté de l’opposition, Ecolo a réitéré lundi son opposition aux réformes du chômage décidées par le gouvernement, comme la réduction dans le temps des allocations d’insertion et la dégressivité. Ces mesures vont “précipiter un nombre important de nos concitoyens dans la pauvreté, sans apporter de solution à l’enjeu de l’emploi”, ont affirmé dans un communiqué les députés Zoé Genot, Muriel Gerkens et Georges Gilkinet.

Plusieurs actions de protestation sont organisées lundi dans le pays contre la réforme des allocations de chômage décidée par le gouvernement, qui a limité à 3 ans le bénéfice des allocations d’insertion. Quelque 50.000 personnes, pour qui cette limite arrive à échéance le 1er janvier, risquent d’être exclues, selon les calculs de la FGTB.

Dans la grande majorité des cas, qu’il évalue entre 80 et 85%, le syndicat estime que les allocataires satisfont aux contrôles de l’ONEM en matière de disponibilité sur le marché du travail et de recherche d’emploi. Les exclusions, qui visent notamment des personnes ayant travaillé à temps partiel ou dans des contrats d’intérim, sont justifiées par des périodes de travail à temps plein jugées insuffisantes.

“Nous attendons le retrait de la mesure, à tout le moins pour les personnes qui ont satisfait aux contrôles de l’ONEM”, a affirmé lundi matin Thierry Bodson, le secrétaire-général de la FGTB wallonne.

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