Quelle ampleur pour le plan de relance de la Belgique ?

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Là est toute la question selon le Premier ministre, qui estime que notre pays a mieux traversé la crise que d’autres pays de l’Eurozone. Quant au dossier Dexia, Elio Di Rupo affirme le suivre “avec discrétion” tout en recommandant la patience.

La Belgique a traversé la crise mieux que d’autres pays de l’Eurozone : un plan de relance sera possible, après avoir reçu d’ici la mi-mai les rapports du Bureau du plan et du Conseil central de l’économie, mais “c’est l’ampleur qui est la question”, a affirmé le Premier ministre à plusieurs quotidiens du pays, à l’occasion d’un bilan du travail de son gouvernement, quatre mois après son entrée en fonction.

“Si vous me donnez trois milliards, cela aura plus d’ampleur que si vous me donnez trois euros”, a résumé Elio Di Rupo, rappelant les engagements de la Belgique sur le plan budgétaire.

Le Premier ministre se dit conscient que le travail de son gouvernement est difficile, mais il estime “que l’on peut s’en sortir”. Il a répété que l’accord de gouvernement prévoyait le maintien de l’indexation automatique des salaires, et que pour en changer, il fallait l’accord des six partenaires de la majorité.

Elio Di Rupo s’est par ailleurs défendu d’être à la tête d’un “gouvernement contre la N-VA”. Son équipe travaille, selon lui, pour une Belgique unie et réformée, un projet différent de celui de la N-VA qui veut une Flandre indépendante et qui a choisi de “donner des critiques plutôt que des solutions”.

Face aux sondages défavorables en Flandre, le Premier ministre estime qu’il faut du temps pour que la population reconnaisse les réformes qui seront menées.

Enfin, en ce qui concerne la prolongation des garanties accordées par l’Etat belge (45 milliards d’euros, soit 60 %) au holding Dexia, Elio Di Rupo laisse entendre qu’il suit ce dossier dans la discrétion, mais qu’il faut attendre les conclusions de la Commission européenne sur le business plan qui a été introduit. En outre, il n’est, selon lui, pas indiqué de renégocier avec la France dans un contexte d’élection présidentielle.

Trends.be, avec Belga

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