‘Que signifie une baisse des charges pour les bas salaires ?’

20150325 - BRUSSELS, BELGIUM: Belgian Prime Minister Charles Michel pictured during a session of the chamber commission for Interior Affairs, at the federal parliament, in Brussels, Wednesday 25 March 2015. Today members can ask questions to Prime Minister on index, royal family and other topics. BELGA PHOTO THIERRY ROGE © BELGA

Comeos, la fédération du commerce et des services, a fait part vendredi de ses doutes quant à l’impact de la baisse des cotisations patronales sur l’emploi, lorsque ces cotisations concernent les bas salaires.

Parmi les mesures du virage fiscal (tax shift) annoncées jeudi, le gouvernement Michel compte faire passer les cotisations patronales sur le salaire de 33% à 25%, afin de doper l’emploi.

“En fait, cela ne changera quasiment rien pour notre secteur, où oeuvrent beaucoup de travailleurs peu qualifiés. Car pour les salaires jusqu’à 1.950 euros bruts, les cotisations patronales sont déjà à 25%, voire moins”, a rappelé Dominique Michel, l’administrateur délégué de Comeos.

La fédération commerçante s’interroge donc sur la portée du tax shift pour ces bas salaires. Les cotisations patronales baisseront-elles également pour eux, s’interroge-t-elle.

Une telle baisse serait d’autant plus indiquée, selon Comeos, qu’elle serait davantage génératrice d’emplois: “les études montrent qu’une diminution des charges de 1% sur les bas salaires permet de créer 1% d’emplois supplémentaires, là où une même réduction sur de plus hauts salaires n’en générerait que 0,3% de plus”.

Et Dominique Michel de souligner que le commerce, avec ses 400.000 travailleurs – représente le plus gros employeur du secteur privé. “Une baisse des charges de 5% sur les bas salaires rapporterait au moins 20.000 nouveaux emplois, rien que dans notre secteur”.

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