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Quand le maire de Londres joue au bouffon

A cause de Boris Johnson, le maire de Londres, les épargnants belges mais aussi ceux des autres pays de la zone euro risquent de devoir subir une Bourse instable jusqu’au 23 juin prochain. Tout cela parce que Boris Johnson veut être calife à la place du calife…

Vie politique et économique sont intimement mêlées, parfois pour le meilleur et parfois pour le pire. Dans le cas du référendum sur l’éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, c’est, hélas, le pire qui est à l’oeuvre, tout cela à cause du maire de la ville de Londres qui a une coupe de cheveux semblable à celle de Donald Trump et qui joue au bouffon avec les électeurs britanniques.

Boris Johnson, puisque c’est de lui dont on parle, a décidé de faire campagne pour la sortie de son pays de l’Union européenne. Il a fait cette déclaration juste après que David Cameron, le premier ministre britannique soit rentré de Bruxelles avec un accord et la ferme volonté de convaincre les Britanniques de rester au sein de l’Union européenne, vu qu’il a obtenu ce qu’il voulait de ses partenaires européens.

La décision de Boris Johnson de faire campagne pour la sortie du Royaume-Uni en a donc étonné plus d’un car Boris Johnson est le maire de Londres. Or, Londres est la capitale financière de l’Union européenne, c’est la ville qui a le plus à perdre si le Royaume-Uni devait quitter l’Union européenne. C’est à ce point vrai que la plupart des grandes banques internationales établies à Londres ont annoncé, et parfois menacé, de quitter Londres si ce scénario devait se vérifier. Pourquoi, Boris Johnson joue-t-il alors la carte du pire ?

Le maire de Londres surfe sur le sentiment anti-Bruxelles de ses compatriotes pour tenter de ravir la place de premier ministre à David Cameron.

La réponse est simple ; il veut être calife à la place du calife. Autrement dit, il surfe sur le sentiment anti-Bruxelles de ses compatriotes pour tenter de ravir la place de premier ministre à David Cameron. Pour cela, il joue à fond la carte de la démagogie. Il plait aux électeurs, car il a le sens de la répartie et s’affiche comme une sorte de Coluche britannique. Un seul exemple pour vous montrer de quoi il est capable, lorsqu’en 2001 il faisait campagne pour les législatives, il a osé dire : “si vous votez tory – conservateur donc – votre femme aura de plus gros seins et vous augmenterez vos chances d’avoir une BMW”. Ce pur produit de la haute bourgeoisie britannique, élevé dans les meilleurs établissements de Londres et à Oxford est aussi capable d’insulter un chauffeur de taxi londonien qui se plaignait des pistes cyclables qu’il a instaurées en lui disant devant témoins, “va te faire foutre et crève, et pas forcément dans cet ordre !”.

En résumé, à cause de cet Iznogoud voulant être calife à la place du calife, les Bourses européennes – et dans la foulée les épargnants – vont vivre au gré des sondages qui indiqueront tantôt que les Britanniques veulent quitter l’Union, tantôt qu’ils veulent rester. Ces sondages vont évidemment s’accélérer jusqu’au 23 juin, date du référendum. Nous voilà partis pour quelques mois d’incertitudes et donc de volatilité sur les Bourses. Merci Boris et God Save Europe !

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