Près d’un cinquième de faillites en moins durant les mois d’été

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Durant les mois de juillet et août, 1.129 entreprises ont fait faillite en Belgique, soit 18% de moins que durant la même période en 2013. “La tendance positive à la baisse semble se confirmer”, indique mardi le bureau d’informations commerciales Graydon. La baisse ne s’est toutefois pas encore manifestée en Wallonie.

Cette année, à l’exception du mois de février, le nombre de faillites était chaque mois plus bas que l’année précédente à la même période. L’année 2013 avait été caractérisée par une série de records en matière de faillites. Aux huit premiers mois de l’année 2014, le nombre de faillites était de 7.093 soit 6% de moins qu’en 2013. Le nombre d’emplois menacés par les faillites était de 16.675 en recul de 2,3%.

“Ce sont des signaux positifs qui témoignent d’une reprise économique fragile”, explique Filip Hendrickx, spécialiste en informations d’entreprise chez Graydon. “Mais, nous devons rester réalistes: le niveau des faillites reste encore plus élevé que celui des années qui ont précédé l”année record’ de 2013″.

De grandes différences régionales subsistent. Ainsi, le nombre de faillites a baissé en Flandre et à Bruxelles mais pas encore en Wallonie. “Les évolutions du passé ont montré que lorsqu’il y avait un changement de la situation économique, les effets se montraient d’abord en Flandre puis dans les autres parties du pays”, souligne encore M. Hendrickx.

Les faillites ont baissé dans l’horeca, le secteur du transport, le petit commerce et la vente de voitures. Dans le secteur de la construction, le niveau des faillites reste à peu près au niveau élevé de 2013 tandis qu’une légère hausse a frappé le commerce de gros.

“L’euphorie n’est pas de mise”

Alors qu’une tendance à la baisse se dessine pour les faillites en Belgique, le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI), préfère éviter “un optimisme inopportun”. “Le nombre de faillites reste malgré tout à un très haut niveau. Un bon nombre de mesures énergiques, telles qu’une baisse significative des charges salariales et l’élargissement de l’assurance faillite, sont donc nécessaires

d’urgence”, indique le SNI dans un communiqué.

“Le pire que nous pouvons faire maintenant c’est de nous reposer sur nos lauriers et penser que le nombre de faillites est sous contrôle”, signale Christine Mattheeuws, la présidente du SNI. “De trop nombreuses entreprises font faillite. Et nous pouvons en partie empêcher ce phénomène.”

Le SNI demande au futur gouvernement fédéral de procéder à un changement “significatif” de la politique d’aide aux entrepreneurs et PME. “Ainsi, une réduction générale des charges salariales est et reste nécessaire pour donner un peu d’oxygène aux entreprises et les rendre compétitives”, estime le SNI.

Pour l’organisation patronale, le statut social des indépendants doit encore être amélioré notamment en élargissant l’assurance faillite aux indépendants en difficulté.

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