Pour Maystadt, il faut changer les indicateurs économiques

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Le changement dans l’organisation de notre société, pour éviter que les profits financiers soient privatisés et que les impacts écologiques soient collectivisés, doit passer par l’élaboration d’une comptabilité environnementale. C’est une des idées que le président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Philippe Maystadt, a reprise lundi soir lors de la conclusion du forum “One People, One Planet”, organisé à Louvain-la-Neuve.

Ce forum participatif réunissait les acteurs de la gouvernance publique, les organisations citoyennes, les entreprises et les citoyens pour, au travers de divers ateliers, élaborer une autre vision du monde.

Synthétisant le travail concernant la régulation financière, Philippe Maystadt a indiqué que cette régulation devrait respecter trois principes: aucun produit, aucun marché et aucun acteur ne doit échapper aux règles; le même acteur ne peut pas prétendre jouer des rôles différents (préserver l’épargne des particuliers et participer à des opérations spéculatives, par exemple); et la régulation doit intervenir au niveau adéquat (mondial pour les institutions mondiales, européen pour les institutions européennes, etc.).

Le président de la BEI, à propos de l’intégration de l’écologie dans l’économie, a indiqué qu’il n’était pas souhaitable d’abandonner les “tableaux de bord” comme le PIB, mais qu’il fallait y intégrer l’indication d’utilisation des stocks de ressources non renouvelables, et quantifier ces indicateurs dans une unité de mesure pouvant figurer dans un bilan et un compte d’exploitation. “C’est difficile mais en matière de comptabilité financière, on résout des problèmes plus complexes que cela”, a indiqué Philippe Maystadt.

Trends.be avec Belga

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