Piratage de droits à polluer dans l’UE, l’Allemagne envisage une enquête

Le marché européen des droits à polluer a essuyé la semaine dernière une cyberattaque de pirates qui ont volé des droits dans de nombreux pays dont l’Allemagne, où la police fédérale envisage l’ouverture d’une enquête, selon un porte-parole.

“Nous sommes au courant de cette affaire et nous examinons actuellement ces informations” en vue d’ouvrir éventuellement une enquête, a déclaré mercredi un porte-parole de la police criminelle fédérale (BKA). Selon le Financial Times Deutschland (FTD) de mercredi, les cyberpirates ont volé des droits, pour les revendre illico.

L’attaque est survenue jeudi dernier et parmi les pays touchés figurent l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, la Belgique, le Danemark, l’Italie ou encore la Grèce. Les pirates ont envoyé des mails à des détenteurs de quotas de carbone en Europe pour les inciter à divulguer leur mot de passe, une opération connue sous le nom de “phishing”. Le FTD fait état d’au moins neuf cas de vols de droits à polluer en Allemagne, dont l’un aurait coûté 1,5 million d’euros à une PME.

L’attaque a entraîné la fermeture des registres carbones dans 13 pays en Europe, dont l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne, avait indiqué mardi le PDG de la Bourse européenne du carbone BlueNext, Serge Harry. Mais les échanges ont continué sur BlueNext. Le marché des échanges de quotas de CO2 dans l’industrie est l’un des outils instaurés pour endiguer les émissions de ce gaz à effet de serre.

La Belgique a aussi été confrontée à cette attaque de cyber-pirates.

Les pirates ont usé de phising pour attaquer des entreprises qui possèdent des droits à polluer, leur demandant leur mot de passe.
On a eu connaissance de ce piratage au SPF Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et de l’Environnement qui gère le registre national des gaz à effet de serre. Le registre n’a toutefois pas été fermé à la suite de l’attaque comme cela s’est produit dans d’autres pays.

“Nous avons rapidement pris des mesures de précaution. Les transactions sortantes ont été suspendues”, a expliqué Jan Eyckmans, porte-parole du SPF. “L’attaque n’a pas causé de dommages en Belgique”.

Trends.be, avec Belga

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