Pas de dumping fiscal après le Brexit, le gouvernement May ne confirme pas

A year to the day after Britain voted to quit the European Union, the divorce proceedings are only just starting and European leaders are hoping that the decree absolute never comes through. / AFP PHOTO / Aurore Belot © AFP

La question des impôts est en cours d’examen, a déclaré lundi un porte-parole de Downing Street, refusant de confirmer les propos du ministre des Finances ce week-end excluant toute baisse d’impôts pour rendre le Royaume-Uni plus attractif après le Brexit.

“Les impôts font toujours l’objet d’un examen”, a déclaré le porte-parole lors d’un point presse régulier. “Nous nous concentrons sur l’obtention d’un bon accord et d’un accord qui fonctionne pour le Royaume-Uni et pour l’Union européenne”, s’est-il contenté d’ajouter.

Dans un entretien avec le quotidien français Le Monde, Philip Hammond a déclaré: “On entend souvent que Londres envisagerait de se lancer dans une concurrence déloyale en termes de régulation fiscale. Ce n’est pas notre projet, ni notre vision de l’avenir”.

“Le montant des impôts que nous levons se situe, rapporté au produit intérieur brut, dans la moyenne européenne et je pense que nous resterons à ce niveau”, a-t-il ajouté.

Le gouvernement a déjà annoncé vouloir réduire d’ici 2020 l’impôt sur les sociétés à 17%, contre 20% actuellement, ce qui en fera le plus faible de tous les pays du G20.

Le ministre, qui a cherché jusqu’à présent à rassurer les milieux d’affaires inquiets du Brexit, semble faire machine arrière après avoir indiqué en début d’année que Londres pourrait passer à un autre modèle économique et fiscal pour rester compétitif après la sortie de l’Union européenne.

Il laissait alors entendre que le Royaume-Uni pourrait baisser les impôts et les charges pour les entreprises basées au Royaume-Uni afin qu’elles restent compétitives.

“Même lorsque nous aurons quitté l’UE, le Royaume-Uni gardera un modèle social, économique et culturel qui sera reconnaissable comme européen”, a précisé M. Hammond dans son entretien au journal Le Monde.

Le nouveau chef des Libéraux démocrates, Vince Cable, a salué ce revirement apparent tout en s’inquiétant de savoir si ces vues sont partagées au sein du gouvernement par le ministre du Commerce Liam Fox et des Affaires étrangères Boris Johnson alors que les divisions sur le Brexit sont devenues criantes depuis le revers des conservateurs aux législatives de juin.

Au cours du week-end, Liam Fox a ainsi rejeté l’idée d’une période de transition de trois ans après le Brexit défendue par M. Hammond.

De son côté, la Première ministre Theresa May a déjà dit qu’elle ne voulait pas d’un “statut de transition illimité” qui s’apparenterait à “une sorte de purgatoire politique”, a souligné son porte-parole lundi.

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